Le président américain veut faire pression sur Moscou pour qu’il négocie la paix avec son voisin.
(Boursier.com) — “Mettons fin à cette guerre qui n’aurait jamais commencé si j’avais été président !”a déclaré Donald Trump mercredi à propos du conflit qui oppose la Russie et l’Ukraine depuis près de trois ans. « Nous pouvons le faire de la manière la plus facile ou de la manière la plus difficile – et la manière la plus simple est toujours la meilleure », a-t-il prévenu sur sa plateforme Truth Social. Le tout nouveau président américain, qui menace la plupart de ses partenaires de restrictions fiscales et douanières, pourrait bien ne pas épargner la Russie.
Il a déclaré que si aucun accord n’était conclu pour mettre fin à la guerre avec l’Ukraine, les États-Unis « n’auraient d’autre choix que d’imposer des niveaux élevés de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à divers autres pays participants.
Fin de la guerre dans 24 heures ?
Durant sa campagne, Donald Trump a promis de mettre fin rapidement au conflit, prétendant même avoir besoin seulement 24 heures pour résoudre le problème. Mais il a récemment dû revoir à la baisse ces ambitions et a reconnu la difficulté de parvenir à un accord pour arrêter les combats, alors que l’armée russe progresse constamment.
Les États-Unis sont le principal bailleur de fonds financier et militaire de l’Ukraine, et le locataire de la Maison Blanche a déclaré à plusieurs reprises qu’il pourrait réduire ce soutien. « Je n’essaie pas de nuire à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu de très bonnes relations avec le président Poutine », a écrit le républicain sur Truth Social.
-Rien de nouveau
Le Kremlin a voulu minimiser la menace de sanctions de la part de Trump… « Nous ne voyons pas ici d’éléments particulièrement nouveaux », a réagi son porte-parole, Dmitri Peskov, cité par l’agence russe Interfax. « Il aime ces méthodes. Au moins, il les a aimés lors de son premier mandat », a-t-il poursuivi à propos du dirigeant américain.
Même si la Russie « surveille de près » ces déclarations, elle reste également prête au dialogue avec les États-Unis, a déclaré Dmitri Peskov. « Nous attendons des signaux qui n’ont pas encore été reçus », a-t-il déclaré…
Sanctions
Le secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, a pour sa part salué cet avertissement.. «J’étais très, très satisfait de la position de Trump, qui a décidé d’imposer davantage de sanctions à la Russie. Nous savons que l’économie russe se porte très mal et que les sanctions seront utiles », a-t-il déclaré. a déclaré à CNBC en marge du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Il a exprimé l’espoir que l’Europe va désormais également intensifier les sanctions dans le but « d’étouffer l’économie russe ».
À quoi ressembleraient ces sanctions ? L’administration Trump pourrait potentiellement cibler les principaux producteurs de pétrole russes ou les banques de pays tiers qui facilitent les transactions russes. Autre hypothèse : saisir les quelques 300 milliards de dollars de réserves russes gelées en Occident depuis l’invasionselon les données de Bloomberg Economics.
