Otages israéliens dans l’enclave après le 7 octobre : les résultats aujourd’hui

Après plus d’un an d’un déluge de tirs sans précédent sur la bande de Gaza en grande partie dévastée, une trêve entre le Hamas et Israël, négociée sous l’égide du Qatar et des Etats-Unis, est entrée en vigueur dimanche 19 janvier. Netanyahu, exercé par le président Donald Trump, entré en fonction le 20 janvier, aurait permis de mettre fin à des mois de négociations infructueuses, selon les observateurs. Une pression interne et internationale croissante pour libérer les otages aurait également joué un rôle dans le changement de position du chef de gouvernement le plus à droite de l’histoire de l’État d’Israël, qui verrait aujourd’hui dans la libération des otages un intérêt politique.

Aux termes de l’accord de cessez-le-feu, la libération des otages est donc centrale. L’Orient-Le Jour revient à cette occasion sur le bilan concernant les 255 otages israéliens présents dans la bande de Gaza après le 7 octobre 2023, entre personnes libérées, tuées, renvoyées en Israël vivantes ou mortes, ou étrangers.

94 otages toujours présents : 34 morts… et plus ?

A ce jour, 94 otages se trouvent toujours dans la bande de Gaza, selon un décompte du Haaretz. Trente-quatre d’entre eux ont été déclarés morts par l’armée israélienne, tandis que l’état de santé des autres reste inconnu. Outre les Israéliens et les binationaux, il y a encore 8 Thaïlandais (travailleurs étrangers en Israël, dont deux ont été confirmés morts le 17 mai 2024), un Népalais (étudiant en agriculture) et un Tanzanien (étudiant en agronomie, tué le 17 mai 2024). 7 octobre).

La première phase de l’accord prévoit la libération de 33 femmes, enfants et hommes malades de plus de 50 ans (en échange de centaines de prisonniers palestiniens) sur une période de 42 jours. Au premier jour de l’accord, ce dimanche, trois jeunes femmes ont été libérées.

Notamment, deux des captifs qui seront libérés au cours de cette première phase étaient détenus dans l’enclave palestinienne depuis déjà dix ans : Abera Mengistu, d’origine éthiopienne et Hicham al-Sayed, citoyen arabe d’Israël d’origine bédouine, capturés respectivement en 2014 et 2015, après être entrés seuls à Gaza. Un seul autre otage, un Israélien capturé et tué lors de la guerre de 2014, se trouve dans cette situation parmi les 255 otages (d’où le chiffre de 252 otages évoqué dans certains médias).

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Une attente importante concerne également la famille Bibas, dont la libération est également prévue pour la première phase : Shiri Bibas, 32 ans, et Yarden Bibas, 34 ans, ont été capturés avec leurs enfants, Kir (2 ans) et Ariel (5 ans). ans). ).

Après 16 jours, les négociations pour la deuxième phase commenceraient et se concentreraient sur la libération des otages restants (en échange du retrait israélien vers une sorte de zone tampon). Enfin, la troisième phase prévoit la libération des otages décédés (en échange de la supervision de la reconstruction de l’enclave par l’Egypte, le Qatar et les Nations Unies).

La question centrale, outre la volonté réelle ou non du gouvernement israélien de respecter les trois phases de l’accord, et la remise en question du bien-fondé d’une telle répartition, reste celle du nombre d’otages encore en vie.

112 otages libérés vivants par le Hamas

Parmi les 112 otages libérés par le mouvement palestinien, 105 l’ont été pendant la semaine du cessez-le-feu, du 24 au 30 novembre 2023, soit 7 semaines après le début du conflit. D’intenses négociations quotidiennes ont permis de mettre en œuvre l’accord selon lequel un otage israélien devait être libéré (à l’époque uniquement des femmes et des enfants) en échange de trois détenus palestiniens. C’est ainsi que furent libérés 240 Palestiniens, et 81 otages israéliens ou binationaux. Par ailleurs, 23 Thaïlandais ont été libérés hors de ce cadre, ainsi qu’un Philippin.

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Avant cette semaine de cessez-le-feu, quatre otages avaient été libérés pour raisons humanitaires : deux Américaines le 20 octobre et deux femmes âgées le 23 octobre.

Les trois autres sont des femmes libérées ce dimanche, dans le cadre du deuxième accord de cessez-le-feu signé en 15 mois.

8 otages vivants récupérés lors d’opérations militaires

Seuls huit otages ont été secourus par l’armée israélienne dans l’enclave de Gaza depuis le 7 octobre, au cours de quatre opérations distinctes, tandis que le gouvernement israélien a continué de prêcher la libération des otages, exhorté par une partie de la rue israélienne, par la force.

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Ainsi, un soldat israélien a été libéré le 30 octobre 2023 ; deux personnes âgées de 70 ans ont été libérées à Rafah le 12 février (dans une opération qui a touché 14 maisons et trois mosquées et tué plus de 100 personnes, ministère de la Santé du Hamas) ; quatre captifs ont été libérés du camp de réfugiés de Nousseirat le 8 juin (opération qui a tué 274 Palestiniens, dont plus de 60 enfants, selon le ministère de la Santé de l’enclave) ; et enfin un membre de la minorité bédouine d’Israël, Farhan al-Qadi, a été retrouvé le 27 août dans un tunnel au sud de la bande de Gaza.

41 otages retrouvés morts

Parmi les 158 personnes renvoyées en Israël, 41 otages sont morts. Alors que le Hamas attribue fréquemment la mort d’otages aux bombardements israéliens aveugles sur des zones civiles, ce dernier se défend en accusant les membres du Hamas d’avoir tué les otages avant que l’armée israélienne ait pu les libérer. Ces accusations réciproques ont été particulièrement audibles lorsque l’armée israélienne a retrouvé les corps de six otages dans un tunnel le 31 août.

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Le 3 janvier, l’armée israélienne a confirmé la mort d’un otage, Sahar Baruch, 25 ans, lors d’une opération de sauvetage le 8 décembre, reconnaissant elle-même qu’il pourrait avoir été tué par des tirs israéliens, ce dont le Hamas l’avait accusé dès le 9 décembre.

Le cas le plus médiatisé a été l’assassinat de trois otages par l’armée israélienne « par erreur » le 15 décembre, alors qu’ils étaient en fuite et que l’un d’eux avait explicitement demandé l’aide d’un groupe de soldats de son armée, présents dans le district de Choujaiya. En entendant des cris en hébreu, l’armée israélienne a déclaré qu’elle pensait qu’il s’agissait d’une « ruse » du Hamas.

Après plus d’un an d’un déluge de tirs sans précédent sur la bande de Gaza en grande partie dévastée, une trêve entre le Hamas et Israël, négociée sous l’égide du Qatar et des Etats-Unis, est entrée en vigueur dimanche 19 janvier. Benjamin Netanyahu, exercé par le président Donald Trump, entré en fonction le 20 janvier, aurait…

 
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