Comment les Français perçoivent-ils le chauffage au bois ?

Le chauffage au bois est de plus en plus présent dans les foyers français. Mais l’ignorance des Français demeure et certains préjugés ont la vie dure. Pour y voir plus clair, Hase, fabricant allemand de poêles à bois depuis plus de 40 ans, a interrogé 3 002 personnes pour briser certaines idées reçues et savoir si les faux clichés sur le chauffage au bois étaient encore bien ancrés.

Et Le chauffage au bois occupe une place de plus en plus importante dans les foyers françaistout le monde n’est pas équipé des mêmes solutions. Certaines peuvent s’avérer plus intéressantes que d’autres, tant en termes d’efficacité que d’un point de vue économique. C’est pourquoi il peut être pertinent de renouveler votre système de chauffage au bois vieillissant.

Quelles pistes de réflexion pour réduire les émissions de particules fines ?

Une notion bien intégrée par la plupart des personnes interrogées, comme le montre l’étude. En effet, plus de 66% des Français pensent qu’il faudrait inciter les utilisateurs à renouveler leur système de chauffage au bois vieillissant. Une bonne nouvelle quand on sait que les anciennes cheminées à foyer ouvert d’antan n’avaient qu’un rendement d’environ 30 %, et produisaient beaucoup de particules fines. De nos jours, les systèmes fermés et les poêles modernes ont un rendement de plus de 85% et les nouvelles technologies permettent de réduire les émissions de particules fines dans l’air.

Ces fameuses particules fines, responsables de la pollution de l’air, sont indissociables d’un feu de bois. Mais il est encore possible de réduire leurs émissions. A la question « Selon vous, que faut-il faire pour réduire les émissions de particules fines ? », les Français sont un peu dans le flou.

Ces derniers préconisent plusieurs options pour limiter leur propagation : l’utilisation d’un appareil de chauffage au bois récent, le bon entretien de votre appareil de chauffage au bois, l’utilisation d’un combustible de bonne qualité et très sec ou encore le choix d’un mode d’allumage par le haut… Autant de réponses qui sont à la fois différents et pertinents, car ils contribuent tous à réduire les émissions de particules fines.

Une solution aux multiples vertus

Si la popularité du chauffage au bois auprès des Français ne fait aucun doute, il s’agit désormais de savoir pourquoi. Se présente-t-il réellement comme une solution renouvelable, bas carbone et peu coûteuse ?

Le bois répond clairement à tous ces critèresmais en interrogeant les Français, on constate que seulement 32% d’entre eux en sont convaincus, 39% modérément et 29% pas du tout.

Géré de manière durable – c’est-à-dire lorsqu’il est issu d’opérations responsables avec gestion de la biodiversité – le bois est une source renouvelable et durable sans épuiser les ressources ni nuire à l’environnement.

Le bois est également considéré comme une source de chauffage à faible émission de carbone. En effet, lorsque le bois est brûlé, le dioxyde de carbone émis retourne dans l’atmosphère. Ce CO2 est ensuite naturellement absorbé lors de leur croissance par les arbres et les plantes. Un cycle qui s’avère équilibré lorsqu’il est associé à une gestion responsable des forêts, des transports et des appareils de chauffage performants. De plus, Le chauffage au bois émet cinq fois moins de CO2 que l’électrique, sept fois moins que le gaz et onze fois moins que le fioul..

D’un point de vue financier, cela peut aussi s’avérer très attractif. Si l’on compare les coûts du carburant par kWh, le bois ou les pellets sont jusqu’à trois fois moins chers que l’électricité : 9 centimes pour le bois, 12 centimes pour le fioul, 13 centimes pour le gaz et 25 centimes pour l’électricité.

Plus de chauffage au bois, moins d’émissions de particules fines

Le pourcentage de particules fines issues de la combustion domestique du bois n’est que de 22 %. La bonne nouvelle est queentre 2000 et 2023, les émissions de particules fines liées au chauffage au bois ont continué à diminuer, et ont ainsi diminué de 50 %..

Paradoxalement, les Français se chauffant au bois n’ont jamais été aussi nombreux. Durant la même période, leur nombre a augmenté de 25%. Seuls 24% des personnes interrogées étaient conscientes de cette augmentation, tandis que 31% estimaient que le niveau stagnait et 35% que ce chiffre avait baissé de 25%.

Autre paradoxe : celui d’une consommation de bûches de bois en baisse depuis 10 ans, alors qu’il y a de plus en plus d’utilisateurs. Ceci s’explique par les meilleures performances des systèmes de chauffage au bois actuels, qui consomment moins de logs, tout en étant plus efficaces et dans des maisons mieux isolées.

Concernant les pellets, les Français ont raison : leur consommation augmente. En 2024, la consommation globale de pellets (poêles et chaudières) est de 2,3 millions de tonnes, soit cinq fois plus qu’en 2012, où elle atteignait 435 000 tonnes de pellets.

Maîtrise approximative des appareils ? Les nouvelles technologies à la rescousse !

Le chauffage au bois, et plus particulièrement les poêles à bois, ont conquis de nombreux foyers français. Mais leurs utilisateurs maîtrisent-ils bien ce type de solutions ? La réponse des personnes interrogées apparaît assez sévère, puisque selon eux, seuls 15% des utilisateurs savent parfaitement utiliser leur appareil.

Toujours selon les Français interrogés par Hase, 39 % sont incapables d’allumer un feu correctement, 37 % de nettoyer correctement les conduits et 45 % ne savent pas gérer l’air de combustion.

Même constat pour le remplissage du bois ou des pellets, moyennement contrôlé à 31%, ainsi que la qualité des bûches ou pellets à 37%, ou encore le nettoyage du poêle à 45%.

Si la maîtrise par les Français de leur dispositif semble discutable, certaines technologies peuvent s’avérer de précieuses alliées. En effet, plus de 76% des Français sont convaincus que les nouvelles technologies peuvent amener les utilisateurs de poêles à bois ou à granulés à mieux gérer leur appareil et ainsi optimiser et réduire drastiquement les émissions de particules fines.

Pour Olivier Schnell, directeur général France Hase, « le bois continue d’être une source d’inspiration et d’émerveillement. C’est une matière noble et naturelle qui s’inscrit dans un cercle vertueux. Une vie étroitement liée au renouvellement, grâce à la photosynthèse et au captage du carbone émis lors de sa combustion par les arbres et les plantes ».

Il ajoute : « C’est un fait avéré : la filière bois consommera de moins en moins de biomasse, tout en fournissant beaucoup plus de logements, de mieux en mieux équipés. Si l’on ajoute à ces tendances les évolutions technologiques qui permettent aux utilisateurs d’être pleinement guidés et de mieux contrôler leur appareil de chauffage, le chauffage sera une solution de plus en plus évidente pour l’avenir. ».

Jérémie Leduc

Photo de Une: Adobe Stock