Peugeot et Citroën augmentent le prix de votre PureTech, mais cela ne vous plaira pas…

Pour tenter de calmer les propriétaires inquiets de ses motorisations PureTech, Peugeot propose un bonus de reprise pour l’achat d’une voiture neuve. Mais le montant ne plaira pas à tout le monde…

Élu trois fois de suite concepteur moteur de l’année entre 2017 et 2019 par des journalistes spécialisés et indépendants grâce à un convaincant 3 cylindres 1.2 turbo baptisé PureTech, PSA devenu Stellantis (2020) n’avait sans doute pas imaginé l’ampleur du problème dans lequel il tomberait 5 ans plus tard. La faute, notamment, est une courroie de distribution immergée dans l’huile qui, au lieu de durer plus longtemps grâce à l’humidification naturelle, a vu sa durée de vie s’effondrer en raison d’une désintégration anticipée. Problème de fiabilité à plusieurs titres car au-delà d’une casse pure et simple de la courroie, celle-ci peut, bien avant la pénalité maximale, tomber en panne et endommager d’autres composants mécaniques. Et nous ne parlons pas de problèmes simples et déjà importants de surconsommation de pétrole.

Ces sérieux soucis de conception se sont révélés concerner un nombre incalculable de voitures, car les déclinaisons de PureTech ont été nombreuses, allant de 68 ch (1.0 atmosphérique dans certaines Citroën C3 et Peugeot 208) à 155 ch. Conscient de sa responsabilité et mis en cause par de nombreux plaignants, Stellantis a finalement réagi via plusieurs actionsallant d’une extension de garantie à, très récemment, une plateforme d’indemnisation pour gérer de manière plus structurée la dégradation prématurée de la courroie de distribution et la surconsommation d’huile.

700 € de plus…seulement

Mais pour ceux qui voudraient simplement changer de voiture, sans même avoir rencontré le moindre problème – et qui restent bien plus nombreux que les automobilistes déçus par leur moteur – l’affaire est tout autre. Comment gérer la revente d’une voiture dont le moteur est connu pour être sujet à des problèmes ? La perte de confiance des autres acheteurs potentiels est bien réelle, même de la part des professionnels de l’automobile.. C’est simple, même Autobiz, bien que détenu en partie par Stellantis, achète des modèles équipés de moteurs PureTech moins cher que les autres marques !

Pour tenter de calmer le jeu, Peugeot est le premier à sortir du bois en mettant en place un bonus de reprise supplémentaire. La condition est simple : ramener un modèle équipé du 1.2 PureTech pour acheter une nouvelle voiture hybride. Les électriques ne sont donc pas concernées par ce rabais, mais la volonté reste louable. Ce qui est moins clair, c’est le montant décidé par Peugeot, qui s’élève à seulement 700 euros, comme le révèlent nos confrères de L’Argus.. Même son de cloche chez Citroën avec une opération « Boost PureTech » sur toute la gamme. Même si, dans le cas des Chevrons, le montant n’est pas fixe et varie de 500 € à 750 € et concerne le rachat aussi bien d’un modèle thermique qu’hybride, électrique ou hybride rechargeable.

Cependant, dans de nombreux cas, les modèles équipés du 1.2 PureTech ont subi une remise bien plus importante que cette somme douloureusement compensatoireallant parfois jusqu’à 15 ou 20 % du prix de la voiture depuis que le scandale a pris de l’ampleur. Et l’obligation de racheter une voiture neuve nettement plus chère empêchera également bon nombre de clients de profiter de cette proposition.