ce qu’il faut savoir sur New Glenn, la fusée qui veut concurrencer SpaceX

ce qu’il faut savoir sur New Glenn, la fusée qui veut concurrencer SpaceX
ce qu’il faut savoir sur New Glenn, la fusée qui veut concurrencer SpaceX

Haute de 98 mètres, soit la taille d’un immeuble d’une trentaine d’étages, New Glenn est plus grande et plus puissante que sa petite sœur utilisée pour le tourisme spatial.

2. Jusqu’à 45 tonnes transportées

Il s’agit d’un « lanceur lourd », c’est-à-dire une fusée capable de placer de lourdes charges utiles en orbite basse. Ce terme désigne les éléments transportés : satellites, engins spatiaux, etc.

New Glenn doit donc pouvoir transporter jusqu’à 45 tonnes en orbite basse. C’est plus du double de celui du Falcon 9 de son grand rival SpaceX, fondé par Elon Musk. Mais c’est moins que le Falcon Heavy (63,8 tonnes), également présent sur le marché.

La fusée de Blue Origin possède cependant « la plus grande capacité d’envoi d’objets de grande taille » grâce à sa tête, plus grande que celles des fusées concurrentes, rapporte à l’AFP Elliott Bryner, professeur à l’université. Embry-Riddle Aéronautique.

3. Couteau suisse

Pour ces raisons, New Glenn pourrait s’avérer être une fusée couteau suisse, capable de transporter une grande variété d’objets sur des orbites basses et plus lointaines, soulignent les experts.

Parmi eux, des satellites commerciaux ou militaires pour le compte d’entreprises privées ou de Jeff Bezos lui-même, qui comme Elon Musk développe une constellation de satellites, mais aussi pour le compte du gouvernement américain.

La fusée pourrait également transporter un vaisseau spatial avec à son bord des astronautes, explique George Nield, président d’une société promouvant les activités spatiales privées.

« Les stations spatiales commerciales constituent une autre utilisation potentielle », poursuit-il. Avec le retrait de la Station spatiale internationale d’ici 2030, la course à la construction spatiale est lancée, et New Glenn pourrait y contribuer.

4. Un propulseur réutilisable

New Glenn est également conçu pour être en partie réutilisable. Son premier étage, le propulseur, devrait en théorie pouvoir être utilisé au moins 25 fois.

Mais pour le réutiliser, Blue Origin doit parvenir à le faire atterrir. Après avoir réussi à poser sur Terre sa première fusée, New Shepard – entièrement réutilisable –, elle ambitionne de le tenter cette fois sur une barge dans l’Atlantique.

Une manœuvre qui n’est pas sans rappeler celles réalisées depuis des années par SpaceX avec sa fusée Falcon 9. Dans les deux cas, « c’est un processus extrêmement compliqué », insiste Elliott Bryner. « Le niveau de technologie requis pour y parvenir est incroyable. »

Cette innovation permet de “réutiliser la fusée encore et encore, ce qui réduit considérablement les coûts”, ajoute George Nield, et permet donc à davantage d’acteurs d’accéder à l’espace.

5. New Glenn, une « voiture de course »

Sur l’aspect purement mécanique, New Glenn est composé d’un premier étage fonctionnant au méthane liquide et d’un deuxième étage à l’hydrogène liquide, un carburant très puissant mais compliqué à utiliser.

Sur ce point, elle se démarque de la fusée Falcon 9 de SpaceX, qui utilise du kérosène, plus simple à utiliser mais moins efficace.

Si les capacités de ces fusées sont comparables sur de nombreux points, sur le plan technique, cela revient à comparer « une Ferrari et une Volkswagen », explique William Anderson, professeur d’astronautique à l’université Purdue, New Glenn étant la voiture de course et Falcon 9 un « minifourgonnette fiable ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Affaire Abbé Pierre : un journaliste témoigne de ce qu’il lui a fait…
NEXT Clearwater Analytics rachète Enfusion pour 1,5 milliard de dollars – 13/01/2025 à 12h49