Les bourses asiatiques ont démarré lundi avec prudence, à l’approche d’une semaine riche en nouvelles économiques qui devraient souligner la surperformance relative des Etats-Unis et soutenir la tendance haussière actuelle du dollar.
Les analystes s’attendent à une augmentation de 150 000 emplois et à un taux de chômage de 4,2 %.
Ces chiffres seront précédés de données sur les embauches d’ADP, les offres d’emploi et les inscriptions hebdomadaires au chômage, ainsi que d’enquêtes sur l’industrie manufacturière, les services et la confiance des consommateurs.
Tout résultat positif plaiderait en faveur d’une baisse des taux d’intérêt de la part de la Réserve fédérale, et les marchés ont déjà réduit leurs attentes à seulement 40 points de base pour 2025.
Le procès-verbal de la dernière réunion de la Fed, prévue mercredi, offrira de la couleur sur les prévisions du graphique à points, tandis qu’il y aura de nombreux commentaires en direct avec au moins sept principaux décideurs prenant la parole, dont l’influent gouverneur de la Fed, Christopher Waller.
Les chiffres de l’inflation de l’UE et de l’Allemagne cette semaine renforceront les perspectives de nouvelles réductions de taux de la part de la Banque centrale européenne, tandis que les prix à la consommation en Chine jeudi devraient soutenir les arguments en faveur de nouvelles mesures de relance dans ce pays.
Face à un tel risque événementiel, les investisseurs ont été naturellement prudents et l’indice MSCI le plus large des actions d’Asie-Pacifique en dehors du Japon a légèrement augmenté de 0,1 %.
Le Nikkei japonais rentre de vacances dans une ambiance détendue et progresse légèrement de 0,1%. Les actions sud-coréennes ont augmenté de 0,3%, même si le sort du président Yoon Suk Yeol n’était pas plus clair.
LES CHANCEUX
Les contrats à terme sur le S&P 500 et le Nasdaq étaient un peu plus fermes en début de séance.
Les analystes de Goldman Sachs ont noté que le S&P 500 aurait un rendement total de 25 % en 2024, la deuxième année où il a dépassé les 20 %, la dernière fois que cela s’est produit en 1998-1999.
La hausse a été limitée, près de la moitié de la hausse provenant de seulement cinq titres, mais Goldman Sachs s’attend à une nouvelle hausse de 11 % cette année, grâce à une hausse similaire des bénéfices. Les rapports pour la dernière saison des résultats commencent à être publiés le 15 janvier.
Le marché obligataire américain n’a pas eu cette chance et les rendements à 10 ans ont grimpé à 4,631%, proche du plus haut de huit mois de la semaine dernière, à 4,641%.
L’appétit des investisseurs sera mis à rude épreuve cette semaine par la vente de 119 milliards de dollars de nouveaux bons du Trésor à trois, dix et trois ans.
La hausse constante des rendements a maintenu l’indice du dollar à 108,950, après avoir augmenté de près de 0,9% la semaine dernière pour atteindre un sommet de 109,540.
L’euro est resté stable à 1,0298 $, se rapprochant inconfortablement du plus bas de 26 mois de la semaine dernière, à 1,0225 $. Il fait désormais face à une résistance autour de 1 0340 $ alors que les fonds qui suivent les tendances continuent de rechercher le niveau psychologique de 1 000 $.
Le dollar a élargi son avance la semaine dernière pour balayer également la livre sterling, la conduisant à un plus bas de huit mois à 1,2349 $. La livre sterling s’est stabilisée à 1,2420 $.
Le risque d’une intervention japonaise a maintenu le dollar à 157,63 yens, proche du plus haut du mois dernier de 158,09.
La force du dollar a constitué un obstacle pour l’or, maintenant le métal à 2 641 dollars l’once. [GOL/]
Le pétrole a été soutenu par un temps plus froid en Europe et aux États-Unis, avec une tempête hivernale apportant de la neige, de la glace et des températures glaciales sur une grande partie des États-Unis dimanche. [O/R]
Le Brent a augmenté de 19 cents à 76,70 dollars le baril, tandis que le brut américain a augmenté de 27 cents à 74,23 dollars le baril.