Le pays frappé par sa plus grosse tempête de neige de la décennie

(Washington) Une dangereuse tempête hivernale s’est abattue dimanche sur le centre des États-Unis, où des millions de personnes sont menacées par des conditions de blizzard.


Publié à 12 h 07

Mis à jour à 19 h 07

Plus de 60 millions de personnes se trouvent sur la trajectoire de la tempête, qui va balayer les États-Unis du centre jusqu’à l’est avec de l’air arctique jusqu’à lundi et entraîner de fortes perturbations des déplacements.

Le Service météorologique national (NWS) a prévenu contre les risques de verglas, neige et vents violents de l’ouest du Kansas jusqu’aux États côtiers du Maryland, du Delaware et de la Virginie, soit sur une bande de territoire large de 2400 kilomètres.

L’état d’urgence a été déclaré en Virginie, au Missouri et au Kentucky et les gouverneurs de ces États ont appelé sur les réseaux sociaux les habitants à rester chez eux.

  • PHOTO JEFF ROBERSON, ASSOCIATED PRESS

    Un homme marche avec son chien à St. Louis, au Missouri, le 5 janvier 2025.

  • PHOTO JEFF ROBERSON, ASSOCIATED PRESS

    Un groupe de personnes courent à St. Louis, au Missouri, le 5 janvier 2025.

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Les routes peuvent se muer en danger, le NWS précisant s’attendre à du « givre destructeur et des pluies verglaçantes », dans son dernier bulletin.

L’agence a averti que certaines régions connaîtraient leurs « plus fortes chutes de neige depuis dix ans ».

Les scientifiques affirment que les phénomènes météorologiques extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus graves en raison des changements climatiques provoqués par l’être humain.

La première grande tempête de 2025 a déjà provoqué la fermeture momentanée samedi de l’aéroport international de Kansas City, « en raison d’une accumulation rapide de glace ».

Les vols ont ensuite repris après des opérations de dégel des pistes, a précisé le maire de Kansas City, Quinton Lucas.

La compagnie American Airlines a émis une alerte à ses clients pour 46 aéroports du pays touchés par la tempête.

Jusqu’à -18 °C

Certaines localités des États de New York et de Pennsylvanie, dans l’est du pays, seront confrontées à une neige abondante en provenance des Grands Lacs, qui pourrait totaliser 61 centimètres, selon le NWS.

PHOTO CARA ANNA, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le 4 janvier 2025, le temps hivernal s’est intensifié à Lowville, dans l’État de New York.

Un blizzard est attendu sur les plaines centrales dimanche, rendant les déplacements « extrêmement dangereux, avec des routes impraticables et un risque élevé pour les automobilistes de se retrouver bloqués », prédit le NWS.

La capitale des États-Unis, Washington, pourrait être recouverte de 12 centimètres de neige, allant jusqu’à 25 cm dans les zones avoisinantes.

Un manteau blanc qui pourrait compliquer la certification lundi par le Congrès de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. Le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, a d’ailleurs exhorté dimanche les élus à ne pas « quitter la ville ».

Les températures devraient plonger, dans certains endroits, jusqu’à -18 °C, avec de forts vents aggravant la situation.

PHOTO TRAVIS HEYING, ASSOCIATED PRESS

Un groupe de cyclistes se fraye un chemin dans le centre-ville de Wichita, au Kansas, pendant une violente tempête hivernale, le 5 janvier 2025.

La possibilité de pluies verglaçantes inquiète également les autorités, en raison de leur impact potentiel sur les routes et le réseau électrique. Une vaste coupure de courant aurait des effets dévastateurs pour des habitants qui seraient sans chauffage en pleine tempête hivernale.

Le massif des Appalaches, déjà touché par un ouragan cataclysmique fin septembre, est particulièrement à risque.

Des orages violents sont également attendus dans la vallée inférieure du Mississippi.

Le Canada va-t-il être touché par cette tempête ?

Après avoir traversé les États-Unis, du centre du pays vers l’est, le système devrait atteindre l’océan Atlantique sans remonter vers le Canada, d’après Nicholas Elder, météorologue à Environnement Canada.

« Selon nos projections, le système va passer au sud du Canada. Donc il ne va pas nous affecter », avance-t-il en entrevue avec La Presse, se disant « assez confiant » vis-à-vis de cette prédiction. « Je serais vraiment surpris [du contraire] », ajoute-t-il.

Concernant le trafic aérien à l’aéroport international Montréal-Trudeau, Aéroports de Montréal (ADM) a indiqué La presse que les « délais [sont] à prévoir pour les vols en provenance ou à destination de Dallas » – seule destination desservie par l’aéroport qui est concernée par le système, précise sa directrice des relations publiques, Anne Marcotte.

Chloé Bourquin, La presse

 
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