Karl Nehammer, chancelier autrichien, a annoncé ce samedi 4 janvier sa démission prochaine après l’échec des négociations de coalition visant à former un gouvernement centriste.
Face à l’échec des négociations avec les sociaux-démocrates pour tenter de former le prochain gouvernement, le chancelier conservateur autrichien Karl Nehammer a pris une décision inattendue. Ce samedi 4 juin, il a annoncé qu’il quitterait ses fonctions ainsi que la présidence de son parti « dans les prochains jours ».
Dans un message posté sur X, il a expliqué que son départ doit permettre « une transition ordonnée ». Cette décision pourrait conduire à des élections anticipées ou contraindre les conservateurs à négocier avec l’extrême droite, arrivée en tête aux législatives du 29 septembre.
Le Parti autrichien de la liberté (FPÖ, extrême droite) a obtenu 28,8 % des voix, mais n’a pas réussi à trouver d’alliés pour former un gouvernement. Des négociations de coalition tripartite ont alors débuté entre le Parti populaire autrichien (ÖVP, conservateurs), le Parti social-démocrate autrichien (SPÖ, centre-gauche) et le parti libéral Neos, afin de former un gouvernement centriste.
Neos s’est toutefois retiré des discussions vendredi, mettant ainsi fin aux échanges. Les deux partis restants avaient initialement exprimé leur intention de poursuivre les travaux mais, ce samedi, Karl Nehammer a définitivement clôturé les négociations, estimant qu’un « accord avec le SPÖ est impossible sur des questions clés ».
Affirmant avoir « toujours lutté pour la stabilité », il a regretté de ne pas avoir su créer une « force de centrisme politique afin de construire un rempart contre les radicaux ». “J’ai la profonde conviction que les radicaux n’offrent pas la solution à un seul problème, mais vivent seulement pour mettre en lumière les problèmes”, a ajouté la chancelière démissionnaire.
Les discussions de coalition ont commencé en octobre et, dès le début, Karl Nehammer a prévenu qu’elles allaient être difficiles. Une coalition de trois partis pour former un gouvernement aurait été une première depuis 1949 en Autriche, où l’économie est en perte de vitesse alors que le déficit public s’envole.