Elisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale, reconnaît « une erreur » pour ne pas avoir pris le temps de dire « au revoir » aux enseignants qui l’interrogeaient sur la situation à Mayotte.
Elisabeth Borne, l’ancienne locataire de Matignon (2022-2024), nommée il y a près de deux semaines, a rapidement été au cœur d’une polémique.
En déplacement à Mayotte en début de semaine dernière, île dévastée mi-décembre par un cyclone meurtrier, le ministre de l’Éducation nationale a été critiqué pour avoir brusquement interrompu un échange avec deux enseignants exprimant leur consternation face à l’inaction de l’État sur ce territoire français. , concerne notamment Le Figaro. Sans un mot d’explication, elle leur aurait tourné le dos.
Les images de cette scène ont été rapidement relayées sur les réseaux sociaux par les syndicats enseignants et les partis d’opposition, dénonçant la « technocratisme » d’une Élisabeth Borne jugée “sans compassion”. Face à cette tempête médiatique, le ministre a répondu en affirmant qu’il s’agissait d’une vidéo “tronqué” et qui “ne reflète pas” le contenu de l’échange.
« Je quitte cette séquence car je suis attendu et en retard pour un échange que je dois avoir avec des personnels de l’Éducation nationale »elle a dit BFMTV.
“L’échange aurait dû se terminer”
Acculée par les critiques, Élisabeth Borne a fini par reconnaître un “erreur” dans sa gestion de l’incident : celle de “ne pas avoir dit ‘au revoir'” aux deux professeurs. Elle a ajouté qu’elle aurait dû expliquer qu’elle devait partir « parce qu'(elle) avait des collègues à eux, des organisations syndicales qui (l’attendaient) ». Ce comportement, qu’elle reconnaît brusque, est selon elle lié à la contrainte imposée par l’agenda ministériel. “L’échange aurait dû se terminer”conclut-elle.
Malgré son mea culpa, la ministre a déclaré qu’elle “choqué” par “exploitation” de cet incident et “quelques secondes d’échange” isolé qui, selon elle, “laissait entendre qu'(elle) n’aurait pas conscience des difficultés de Mayotte”. Elle a également rejeté les accusations récurrentes de “manque d’empathie” intentée contre elle.