Victor Wembanyama et Nikola Jokic se sont encore une fois livrés une bataille épique hier soir. Mais contrairement à la veille, qui avait vu San Antonio s’imposer dans le Colorado, c’est cette fois Denver qui a remporté la confrontation, au Texas, après prolongation (111-122). Et le basketteur serbe a plané au-dessus de tout le monde (46 points, 10 passes, 9 rebonds), tandis que son homologue français, le jour de ses 21 ans, a encore livré une très belle performance (20 points, 23 rebonds, 4 contres, 3 passes).
San Antonio a longtemps été devant au score, mais Denver, champion NBA il y a deux ans, est revenu tranquillement dans le match, a concédé la prolongation mais a fait preuve d’expérience et de maîtrise des moments clés dans les derniers instants. “Le Joker (NDLR : le surnom de Jokic) “J’ai fait le joker, mais je pense qu’on a parfois été un peu trop indécis”, souligne Mitch Johnson, l’entraîneur des Spurs. On lui a donné beaucoup trop de possibilités de choisir ce qu’il pouvait faire. C’est une défaite frustrante, car on avait le sentiment de contrôler le match, mais je suis assez déçu de notre attaque, surtout dans le dernier quart-temps. »
Côté satisfaction, San Antonio, qui lutte cette année pour la qualification pour les playoffs, sort extrêmement rassuré de cette double confrontation consécutive (en deux jours) contre l’un des favoris pour le titre. Les Spurs ont montré qu’ils étaient capables de se battre contre les meilleurs, et Victor Wembanyama est passé à un autre niveau.
Hier soir, il a réalisé une prestation solide, capable de se mettre dans le rythme malgré une présence sur le banc assez tôt dans le match (4e) grâce à deux fautes rapides, étant dans un double-double dès le milieu du deuxième quart-temps, et ne pas bouger au moment de contrer Jokic (3e quart-temps). Même le basketteur serbe lui a rendu hommage après la rencontre : “J’ai toujours dit qu’il était spécial”, a déclaré le Joker. C’est ce genre de joueur qui vous rend tout difficile et vous pousse à en faire plus. J’ai hâte de jouer encore quelques années contre lui. »
Contrairement à la veille, Wemby s’est toutefois montré moins efficace à trois points (2 sur 12, soit 16%), et a perdu quatre ballons, dont un en prolongation alors que son équipe se battait pour revenir au score. Le bilan, en deux journées et deux matches contre le meilleur joueur de NBA, est extrêmement positif : Victor Wembanyama a montré qu’il rivalisait déjà avec les meilleurs, et qu’il pouvait le faire plusieurs jours de suite. La progression est significative par rapport à la saison dernière.
« Il a été phénoménal toute la saison, et en deux soirs contre une grande équipe, il a été incroyable, des deux côtés du terrain », raconte son coéquipier Harrison Barnes. Le basketteur français des Spurs est désormais 5ème au classement virtuel MVP de la saison, après un mois de décembre et un début d’année impressionnants. Une série à poursuivre dès lundi et un déplacement à Chicago.