oui, les compétitions de jeux vidéo ont de vrais avantages

oui, les compétitions de jeux vidéo ont de vrais avantages
oui, les compétitions de jeux vidéo ont de vrais avantages

Côté ambiance, les grandes compétitions d’e-sport n’ont rien à envier à celles d’un match de football ! Pas de stade, mais un podium central où les joueurs – appelés gamers – contrôlent leur avatar ou leur véhicule, manette à la main, écouteurs sur les oreilles. Des spectateurs surexcités remplissent les tribunes, les yeux rivés sur des écrans géants où ils peuvent suivre les stratégies des participants. Selon les jeux, on s’affronte en combat (sur League of Legends, Street Fighter, etc.), en tir (sur Valorant ou Counter Strike) ou encore dans un mélange de football et de course automobile comme sur Rocket League. Mais qui dit sport électronique ne dit pas forcément présentiel. Seul ou en équipe, vous pouvez concourir à distance sur Internet. On est bien loin des soirées Nintendo entre amis, autour d’un verre et de quelques chips…

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Un véritable phénomène de société

Avec l’émergence de Twitch, le YouTube de l’e-sport en direct, le sport électronique est devenu un véritable phénomène de société. Les principaux tournois sont désormais diffusés en ligne et on assiste à une démocratisation de leur pratique. Selon le baromètre Esports 2023, notre pays compte 2,3 millions de passionnés amateurs d’e-sport (ayant participé à au moins une compétition organisée), soit autant que les membres de la Fédération française de football. Auxquels s’ajoutent 3,7 millions de joueurs d’e-sport récréatifs (jeux avec classement, hors compétition) et 7,8 millions de joueurs « grand public » (sans classement, sans compétition). L’e-sport a aujourd’hui un véritable rayonnement auprès des 15-34 ans, notamment chez les hommes. Il existe même des professionnels passionnés d’e-sport (près de 300 en France), connus sous leur pseudonyme, comme ZywOo pour Mathieu Herbaut. Ces nouvelles stars attirent de vrais fans – des communautés. Résultat, pas moins de 10 millions de Français ont regardé une compétition en 2023.

Bientôt les JO…

Les sports électroniques se pratiquant généralement assis, ils ne répondent pas aux messages de santé publique sur le thème « Eat Move » ! De plus, les jeux vidéo – et leurs règles – étant la propriété intellectuelle de leur éditeur, il n’existe pas de fédération spécifique. Il n’existe donc pas d’équivalent aux médecins fédéraux. ” Pourtant, depuis plusieurs années, les clubs d’e-sport recrutent du personnel de santé : psychologues du sport et de la performance, kinés et ostéopathes, diététiciens, préparateurs physiques, etc. », observe Nicolas Besombes, chercheur en sociologie de l’e-sport et membre du conseil d’administration de l’association France Esports. Quoi qu’il en soit, l’e-sport, comme le sport classique, requiert le plus souvent une grande motricité. Elle est également traitée comme n’importe quelle autre discipline dans la revueÉquipe depuis 2010. Et, cerise sur le gâteau, aura droit à ses premiers Jeux Olympiques en fin d’année (en Arabie Saoudite) !

« Des actions qui développent l’acuité visuelle et la coordination œil-main »

Plus de réactivité et de dextérité

Cela ne semble rien, cette activité présente de nombreux bienfaits pour la santé. Concentrez-vous sur votre personnage pour lui faire attraper des balles, accélérer le rythme, éviter les pièges avec votre clavier, manette ou souris… autant d’actions qui développent l’acuité visuelle et la coordination œil-main. Il a été démontré que les chirurgiens formés aux jeux de tir, dans lesquels ils voient l’action à travers les yeux de leur avatar, deviennent plus habiles lors de leurs opérations assistées par robot… » En jouant, nous améliorons notre réactivité à un stimulus, ainsi que notre motricité fine. », explique Pierre-Loup Loiseau, masseur-kinésithérapeute formé à l’e-sport, qui accompagne les gamers. Par ailleurs, et c’est prouvé, l’e-sport permet de s’améliorer en lecture, dans l’apprentissage des langues étrangères… mais il aide aussi les plus sensibles à se faire des amis. ” Nous développons également notre capacité d’adaptation et d’organisation car nous devons constamment revoir notre stratégie en fonction de l’évolution du jeu. », ajoute le kiné.

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Attention à la sédentarité et à l’activité compulsive

Ne l’oublions pas, s’entraîner pour une compétition d’e-sport, c’est rester assis longtemps… voire allongé dans son lit. Attention aux méfaits de la sédentarité, à commencer par la prise de poids (on brûle peu de calories) et les risques cardiovasculaires. Attention également aux perturbations du sommeil et du comportement alimentaire : les joueurs peuvent entrer dans une spirale « intemporelle » au point d’oublier le rythme naturel veille-sommeil et celui des trois repas quotidiens. Et à force de taper sur leur clavier et de manipuler une console, ils risquent de se retrouver avec des troubles musculo-squelettiques, notamment des douleurs au niveau du canal carpien et des membres supérieurs. ” Certains joueurs souffrent également de problèmes de concentration et de gestion des émotions », ajoute Pierre-Loup Loiseau. D’autres développent une pratique compulsive. Bien qu’il ne s’agisse pas à proprement parler d’une addiction, l’OMS reconnaît depuis 2019 l’existence d’une « addiction ». trouble du jeu vidéo » qui toucherait 3,3% des pratiquants de l’e-sport.

Entraîneur incontournable

Autant dire qu’il vaut mieux, comme pour tout sport, être encadré par un coach. Alors, avant de commencer, on s’échauffe pendant un quart d’heure. ” On mobilise les articulations des poignets, des doigts, des épaules et du cou, mais aussi les muscles oculaires (on regarde de loin puis de près, à gauche puis à droite). Il est recommandé de réaliser un échauffement cardiovasculaire (par exemple faire des squats) pour augmenter la fréquence cardiaque, afin que les muscles et le cerveau soient mieux oxygénés. C’est une façon d’améliorer les capacités du joueur », explique le kiné. Également important : prévoir des pauses entre les matchs (qui durent cinq à quarante minutes). ” Il est conseillé de s’arrêter une dizaine de minutes pour reposer ses oreilles et ses yeux. Alors on ne regarde pas notre smartphone ! » prévient Pierre-Loup Loiseau. Des contrôleurs, oui… mais en toute sécurité.

Pour les seniors aussi

Si l’e-sport connaît un grand succès auprès des jeunes, certains jeux sont adaptés aux plus âgés. Appelé jeux d’exercices (jeux d’exercices), ils font même l’objet d’actions de santé publique. Citons le Trophée Seniors, sur Switch Sports Bowling, organisé par l’association poitevine Silver Geek.

Objectif : limiter la fracture numérique et la perte d’autonomie. Signe particulier : les joueurs se tiennent de préférence debout. Il s’agit de lancer une balle contre un mur virtuel, de danser en reproduisant une chorégraphie sur l’écran, etc., par exemple en mobilisant les épaules et les bras. On gagne en force et en endurance, et on maintient le tonus musculaire. Ces jeux dits « actifs » ont aussi des bénéfices cognitifs : on a tendance à s’adapter plus vite à de nouvelles situations, à comprendre plus vite, etc.

 
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