Un détenu de la prison centrale des Bouches-du-Rhône a interpellé quatre personnels hospitaliers et un surveillant ce vendredi 3 janvier en fin de matinée. La police a annoncé la fin de la prise d’otages peu avant 16 heures.
Fin du cauchemar pour les cinq personnes détenues depuis la fin de la matinée. La police a annoncé peu avant 16 heures la fin de la prise d’otages qui était en cours ce vendredi 3 janvier dans la prison d’Arles. « Le preneur d’otages de la maison centrale d’Arles a été arrêté immédiatement. Aucun blessé, a de son côté écrit le garde des Sceaux, Gérald Darmanin, sur X. Merci aux équipes de l’administration pénitentiaire et aux policiers du Raid pour leur intervention.
L’un des cinq otages, un psychiatre, avait déjà été libéré une heure plus tôt. “dans le cadre de négociations avec le preneur d’otages”, » a annoncé le ministère de la Justice en fin d’après-midi. Toujours selon le ministère, “le Raid est alors intervenu vers 15h30, permettant de libérer les quatre autres personnels [trois infirmiers et un surveillant, ndlr] et mettre un terme à la prise d’otages. Un soutien psychologique a été mis en place. et “une enquête ouverte”.
En fin de matinée, Samuel Gauthier, secrétaire général de la CGT Pénitentiaire, contacté par Libération affirme avoir été informé par son administration de l’incident survenu à la maison centrale des Bouches-du-Rhône, confirmant ainsi une information de Provence. « Le détenu [muni d’un pic artisanal] retient un superviseur au niveau du bureau de santé, ainsi que du personnel hospitalier. Il aurait demandé à parler aux unités de négociation d’Eris [les équipes régionales d’intervention et de sécurité, ndlr]», alors lié Samuel Gauthier. UN Libération, une source pénitentiaire a précisé que cinq personnels ont été pris en otage, quatre personnels de santé et un agent pénitentiaire.
“Pas un profil terroriste”
Le détenu, qui a commencé la prise d’otages vers 11h15 au service de santé de la maison centrale d’Arles, est connu pour ses troubles psychologiques mais ne présente pas “pas un profil terroriste”, selon une source pénitentiaire à l’AFP. Agé de 37 ans, il a été incarcéré pour viol sous la menace d’une arme et pourrait être libéré en 2031. Lors de la prise d’otage, il a déclaré vouloir “changer de centre pénitentiaire”, selon la source proche du dossier.
Le journal local Provence souviens-toi de ça avec « 159 places pour 137 détenus », la prison centrale d’Arles est loin d’être surpeuplée. Il s’agit d’un établissement disciplinaire, c’est-à-dire réservé aux condamnés considérés comme les plus dangereux, dont les peines sont très longues. C’est dans cet établissement qu’Yvan Colonna, l’assassin du préfet Erignac, a été tué par un codétenu en 2022. Cette prison, fermée pendant six ans, entre 2003 et 2009, après avoir été inondée lors d’une crue du Rhône, avait également accueilli un détenu comme Jean-Marc Rouillan, membre du groupe armé d’extrême gauche Action Directe, dont il a été l’un des cofondateurs.
Mise à jour à 16h03, fin de la prise d’otages ; à 17 heures avec des précisions du ministère de la Justice.