Sandra Rey fait partie des 1 850 patients qui ont participé au protocole d’essai sur le cannabis médical. Elle apprend avec étonnement que l’expérience sera arrêtée en juin prochain, ce qui lui laisse six mois pour se sevrer, alors que ce traitement lui permet enfin de retrouver un semblant de vie normale. Elle témoigne.
Souffrant de névralgie pudendale depuis plus de 17 ans, Sandra, qui vit à Caissargues dans le Gard, vit une épreuve quotidienne. Sa pathologie, qui touche le nerf pudendal qui dessert toute la région pelvi-périnéale, provoque des douleurs insupportables dans cette zone et est réfractaire à tous les traitements et interventions chirurgicales. C’est dans ce contexte qu’elle intègre en 2021 le protocole d’expérimentation du cannabis thérapeutique.
Les effets sont spectaculaires, les douleurs diminuent significativement et l’endormissement se fait plus sereinement. Alors, lorsqu’elle apprend qu’il faut commencer le sevrage, car l’expérimentation se terminera en juin et qu’aucune autre action n’est prévue pour l’instant, c’est la douche froide. Pire, « une condamnation à mort »pour Sandra.
Des résultats encourageants
Au désespoir s’ajoute l’incompréhension. Sur le site de l’ANSM, à propos de l’expérimentation, on peut encore lire : « Les données recueillies au cours des 2 premières années de l’expérimentation ont montré un circuit de distribution sécurisé et opérationnel, l’efficacité du cannabis dans les indications de l’expérimentation, maintenue pendant plusieurs mois chez certains patients, ainsi qu’un profil de sécurité attendu et rassurant auprès de peu de patients. effets indésirables graves.
Aujourd’hui, Sandra supplie les politiques de légiférer sur la question et de permettre aux patients pour lesquels le cannabis médical s’est avéré salvateur de poursuivre leur traitement. Retrouvez également le témoignage de Sandra, aux côtés d’autres patients de la région ayant participé à l’essai dans le dossier Midi Libre consacré à la fin de l’expérimentation du cannabis thérapeutique.
