Toulouse. Ce beau livre nous emmène au cœur de l’épopée de l’Aéropostale

Par

La rédaction toulousaine

Publié le

1 janvier 2025 à 15h35

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» Cette Line n’est pas faite pour les pilotes avides d’air frais et de soleil, elle est mortelle pour les pilotes de salon, qui ont tous les tripes dans leur combinaison. La Line est sauvage, il lui faut des gars qui lui correspondent. » Cette phrase rapportée par le Tarnais Gaston Vedel, l’un des premiers pilotes de la compagnie Latécoère puis celui de l’Aéropostale, illustre la ténacité exceptionnelle de ces chevaliers du ciel de l’entre-deux-guerres.

Carnets de vol de Léopold

Des étendues dorées des sables du Sahara aux cimes enneigées des Andes, Jean Mermoz, Antoine de Saint-Exupéry, Henri Guillaumet et leurs camarades transportaient, au péril de leur vie, lettres et colis, à la commande. de Breguet Salmson ou encore Laté 28. Privat, qui multiplie les publications de beaux livres en fin d’année, nous replonge dans la vie trépidante de ces héros en rééditant Aéropostale : Carnets de vol de Léopold.

Écrit par feu Yves Marc, grand spécialiste de l’histoire aéronautique, agrémenté de photos d’archives et illustré d’aquarelles par l’illustratrice Sophie Binder, l’ouvrage, entre roman de voyage et roman d’aventures, nous entraîne sur les traces de Léopold. Ce personnage de fiction, fils de paysans des campagnes ariégeoises, a conscience de « voler aussi haut, aussi libre que ces faucons dont la lente évolution le fascinait autrefois sur le chemin de l’école locale ».

Disciplines du fer

Malgré la discipline de fer imposée par Didier Daurat, le directeur d’exploitation intransigeant, et la maigre rémunération -90 francs pour une étape de 500 kilomètres et une prime de 10 francs s’il ramène son avion en parfait état-, qui représentait un défi dans ces années-là, le jeune requérant vivait un rêve éveillé : celui de côtoyer ses glorieux aînés. Il est ainsi fasciné par la haute stature et la personnalité attachante et espiègle de Saint-Exupéry, alors responsable d’escale au Cap Juby, au Maroc, et de ses compagnons, avec qui il partage de savoureux festins et des parties de joker.

Quelque temps plus tard, Léopold découvre, tout aussi émerveillé, en compagnie de Jean Mermoz, son instructeur, Rio et le Brésil, la première étape de son pérégrination sur le continent latino-américain.

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À Santiago du Chili

Bercé par les exploits de Paul Vachet et de son équipe chargée de reconnaître la route entre Natal (au nord-est du Brésil, ndlr) et Buenos Aires, tronçon de la future ligne France-Amérique du Sud, il fait souvent des liaisons entre Rio et Montevideo (Uruguay) mais souhaite, malgré les dangers de la cordillère des Andes qu’il faut traverser à vue en se glissant entre des montagnes enneigées, atteindre Santiago au Chili. Au début des années 1930, son épopée prend fin. Il quitte l’Aéropostale, qui intègre la nouvelle entité Air France, et crée une petite compagnie dont il est l’exploitant et l’unique pilote, assurant la liaison entre la France et l’Espagne.