Ces personnalités ont marqué l’année 2024 à Limoges

Richard Doudet, président dévoué

Rares sont les bâtonniers de Limoges qui auront eu autant d’impact que Richard Doudet. Indépendamment de ses détracteurs et de ses prédécesseurs, l’avocat Richard Doudet a pris ses fonctions de front dès le début de son mandat.

En 2023, dès son arrivée, il demande un audit au nouveau trésorier de l’ordre. Il est chargé de procéder à un contrôle sur la caisse des avocats et se rend compte que de l’argent a été dilapidé sous la gouvernance d’un de ses prédécesseurs, Frédéric Olivé, bâtonnier du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2020. Les soupçons se portent sur le secrétaire général de l’Ordre qui n’est autre que l’époux de Frédéric Olivé. Les deux hommes s’affichent régulièrement sur les réseaux sociaux autour de bons repas, au Ritz, dans les palaces de Biarritz. Un plat leur est dédié dans un restaurant de Limoges, là où ils ont leurs habitudes. On mange les fameux ris de veau bâtonnier. L’Ordre des avocats a déposé plainte le 24 mars 2023 auprès du procureur de la République contre l’époux de Frédéric Olivé pour « abus de confiance », « faux » et « usage de faux ».

Le secrétaire général de l’Ordre reconnaît les faits et Frédéric Olivé démissionne en avril 2023. Le 15 novembre 2024, Frédéric Olivé est définitivement démis de ses fonctions. Nous attendons désormais la décision de justice les concernant.

Mais Richard Doudet ne s’arrête pas là. Comme ses prédécesseurs, il se rend inopinément à la maison d’arrêt de Limoges et constate de graves problèmes de sécurité et d’hygiène. « Les anciens présidents ont mis le dossier sur la pile. Au moins, il a agi», ne peut que reconnaître un avocat, même s’il n’est pas un grand fan du président Doudet. « On peut lui en attribuer le mérite… Il a fait bouger les lignes » Doudet a fait appel au tribunal administratif, qui a ordonné à la maison d’arrêt d’agir, sous astreinte. Une « victoire » pour les prisonniers qui doivent beaucoup au président Doudet.

Cathy Meunier, au grand cœur

Elle a redoublé deux ans à l’université. On lui avait alors prédit qu’elle ne ferait pas grand-chose de sa vie. Mais Cathy Meunier n’est pas du genre à se laisser dicter son emploi du temps ou son avenir. Encore moins sa façon d’être.
Elle fait partie de ces femmes qui écoutent leur cœur et leur intuition.

Après avoir fondé ADN 87, une entreprise d’assistance à la personne qui emploie aujourd’hui une centaine de salariés, Cathy Meunier a entendu parler de Yaya Sow.

En août 2023, ce Guinéen résidant à Limoges a lancé sa voiture contre celle d’un conducteur, auteur d’un accident mortel qui a pris la fuite. Il le sort de la cabine et l’oblige à y rester en attendant la police. Mais comme Yaya Sow a délibérément jeté sa voiture sur celle de l’auteur, l’assurance a refusé de l’indemniser… Cathy Meunier a alors lancé une cagnotte participative. Grâce à la générosité de 723 donateurs, 13 000 euros ont été récoltés. Yaya Sow a pu acheter une camionnette.

Cette année, Cathy Meunier a appris par une de ses collaboratrices que des enfants dormaient dans la rue en plein hiver. «Je ne pouvais pas me résoudre à le faire. J’ai alors appelé « Les Autres », une association d’aide aux plus démunis qui m’a parlé de cette famille algérienne. Elle rencontre Fatima* et ses trois enfants à qui elle propose de venir vivre, le soir et le week-end… en sa compagnie. Une initiative solidaire et humaine qui va changer la vie de la petite famille.

« En quelques mois, ma vie a basculé à 180 degrés. Après que mon histoire ait été médiatisée, j’ai été appelé par la préfecture et j’ai rapidement obtenu une carte de séjour temporaire. Mon objectif n’a jamais été de profiter du système. Je ne voulais pas de RSA ?! Je voulais simplement une autre vie pour mes enfants », témoigne cette femme.

Aujourd’hui, son fils et ses deux filles, âgés de 6, 15 et 19 ans, poursuivent leur scolarité sans se poser de questions sur l’endroit où ils vont dormir. Le fils de Fatima participe régulièrement à des rafles aux côtés de l’association qui, il y a quelques mois, lui a tendu la main.

Prénom modifié à sa demande.

Lionel Peluhet, le CSP partagé
Il est le nouvel homme fort du CSP. Lionel Peluhet a pris le contrôle du club cet été 2024 (96% des parts) en injectant 1,6 million d’euros.
Celui qui se donne 3 ans pour redresser le club emblématique de basket a cette capacité et cette intelligence : il sait s’entourer de personnalités qui connaissent le basket, le club de Limougeaud et qui veulent avant tout s’investir pour tirer le CSP vers les sommets. .

On retrouve ainsi dans le club Xavier Bonafy, ancien président de l’association, nommé président exécutif adjoint, Didier Jamot, ancien président du CSP, André Sardain et même l’avocat Pierre Fargeaud qui retrouve son ancien poste de directeur général. « Je souhaite redonner au CSP l’ensemble du territoire et ne pas personnaliser le club », a-t-il résumé devant la presse. Il faut donner au CSP la gloire qui doit être la sienne. » Et reconnaître chez Peluhet une prise de risque qui ne peut que ravir les Limougeaud.

Philippe Besson, fondateur de la Brigade Internationale des Sapeurs-Pompiers

Il paraît qu’il est aussi connu à l’international qu’à Limoges. Lorsqu’il célébrait les 20 ans des pompiers d’urgence internationaux, au Grand Théâtre de Limoges, Philippe Besson a vu défiler des personnalités de plusieurs pays touchés par des catastrophes naturelles ou des secouristes auxquels PUI assure une formation : des pompiers croates ou grecs, l’ambassadeur du Paraguay, le vice-président Consul de Turquie en France, pompiers péruviens chargés de sécuriser le Machu Picchu ou encore secouristes indonésiens et philippins, « vous êtes des héros du quotidien », ont déclaré les intervenants.

Né le jour de la Sainte-Barbe, fête des pompiers, Philippe Besson ne pouvait porter aucun autre uniforme… D’abord volontaire, Philippe Besson devient professionnel en rejoignant les prestigieux pompiers de Paris en réussissant les examens d’officier. En 1999, avec un groupe d’amis pompiers, il se rend dans la ville d’Izmit en Turquie, ravagée par un tremblement de terre. Une mission qui le marque à jamais et dont les souvenirs le troublent encore. Et qui guidera ses pas dans les années à venir. Il crée ensuite la Brigade Internationale de Pompiers d’Urgence, partant pour sa première mission sur le Tsunami de Banda Aceh, en Indonésie. Depuis, les 266 membres ont enchaîné les missions les unes après les autres.