comment cette commune de Dordogne a-t-elle gagné des habitants ?

comment cette commune de Dordogne a-t-elle gagné des habitants ?
comment cette commune de Dordogne a-t-elle gagné des habitants ?

«Pourquoi les gens viennent-ils s’installer à Fleurac ? Je resterai modeste. Alors, je vais vous dire qu’il fait bon vivre là-bas», glisse Jean-Paul Bouet en souriant. Le maire de cette petite commune du Périgord Noir a appris – par la voie des médias – que son village avait gagné 74 habitants sur la période 2016-2022, selon les chiffres publiés jeudi 19 décembre 2024 par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). . Cette augmentation de population, de l’ordre de 30 %, est la plus importante sur cette période pour l’ensemble de la Dordogne.

Mais l’édile ne cède pas aux sirènes du triomphalisme. « Tout est relatif. 320 habitants, c’est la population que nous avions au village avant l’exode rural des années 1970 », insiste Jean-Paul Bouet. Pour tenter d’expliquer le phénomène, il a invité ses adjoints à partager un café et quelques madeleines. La bonne humeur est au rendez-vous.

Internet et les bouddhistes

Sont évoqués, pêle-mêle, la ruée vers la campagne après la crise sanitaire, les jolies collines de la commune, la proximité de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, le faible niveau des taxes locales ou encore la présence d’un grand Communauté bouddhiste des villages voisins de Peyzac-le-Moustier et Saint-Léon-sur-Vézère. Un autre phénomène observé est la vente, au cours de la dernière décennie, de nombreuses résidences secondaires, devenues résidences principales. “Et le développement d’Internet”, ajoute Philippe Bonnet, l’un des députés.

« Je ne fais pas partie de ceux qui veulent à tout prix battre des records ou atteindre 500 habitants »

« Le résultat est qu’à ma connaissance, il ne reste qu’une seule maison abandonnée dans le village. Tout le reste a été restauré», apprécie Jean-Paul Bouet. « La population a changé, on le voit lors du repas communal », témoigne Gérald Caillat, également député.

Micheline Defert, également adjointe, poursuit : « Lorsqu’ils arrivent sur la commune, la plupart viennent se présenter à la mairie. » Les « Fleuraco-Fleuracois » semblent très bien s’en sortir. « Contrairement aux autres villages de la région, il y a relativement peu de familles âgées. Fleurac n’a jamais été vraiment une commune rurale, il y avait beaucoup de micro-fermes”, explique le premier magistrat.

Sociabilité

La présence d’un comité des fêtes, d’un café communautaire et d’un restaurant – L’Auberge du coq – facilite l’intégration des nouveaux arrivants. « Je ne fais pas partie de ceux qui veulent à tout prix battre des records ou atteindre 500 habitants. L’important, c’est d’avoir une sociabilité au niveau communautaire», insiste Jean-Paul Bouet. Il souhaite en revanche pouvoir continuer à le développer.

Le maire dit vivre « une période très difficile » avec les débats relatifs à la loi Climat et Résilience, fixant un objectif de zéro artificialisation nette, et les contraintes « inadaptées au monde rural » découlant des documents d’urbanisme. « Il n’y a plus un seul terrain à vendre, alors que potentiellement on pourrait en avoir entre 20 et 30 par an », déplore l’édile qui milite pour un assouplissement de la réglementation. Il reste optimiste : « Les gens qui viennent ne veulent pas repartir, ou alors avec des regrets. »

 
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