l’essentiel
Dans la soirée du mardi 31 décembre, Emmanuel Macron a présenté ses vœux aux Français pour l’année 2025 lors de la traditionnelle allocution télévisée du réveillon. L’occasion pour lui de revenir sur les moments forts de 2024, tant lors de la période des JO de Paris que sur l’instabilité politique.
“Ce sont ses huitièmes vœux” depuis son arrivée à l’Elysée en 2017, mais “les premiers dans un rôle un peu différent”, a relevé un de ses proches avant son intervention. Le président Emmanuel Macron a présenté, ce mardi 31 décembre 2024 au soir, ses vœux aux citoyens français.
La traditionnelle allocution télévisée du réveillon a été marquée par les moments forts qui ont marqué la France cette année, des Jeux olympiques de Paris à la reconstruction de Notre-Dame en passant par la situation à Mayotte dévastée par un cyclone. Ce qu’il faut retenir du discours du chef de l’Etat à la fin de cette année mouvementée.
Une vidéo illustrée pour lancer le bal
Contrairement à ses précédentes interventions, Emmanuel Macron a ouvert son discours par une courte vidéo illustrant les événements qui ont marqué l’année – les JO, Notre-Dame, l’avortement dans la Constitution ou encore les 80 ans de la Libération.
La dissolution « a apporté davantage de divisions »
Le sujet était attendu sur la table. Emmanuel Macron est revenu sur les bouleversements de cette année politique marquée par les crises, à commencer par la dissolution de l’Assemblée nationale. “La dissolution a pour l’instant apporté plus de divisions à l’Assemblée que de solutions pour les Français”, a-t-il reconnu. C’est la première fois que le chef de l’Etat reconnaît, sans enthousiasme, que la dissolution était une erreur. Depuis quelque temps autour de lui, les voix lui demandant de le faire se multipliaient. Dans ses vœux, le président a appelé à faire de 2025 celle de la « relance collective » pour permettre la « stabilité ».
A lire aussi :
Emmanuel Macron envisage des vacances discrètes au fort de Brégançon avec son épouse Brigitte
Mais loin d’en rester là, Emmanuel Macron a souligné que “l’Assemblée actuelle représente néanmoins le pays dans sa diversité et donc aussi dans ses divisions”. Emmanuel Macron a également remercié Michel Barnier pour son mandat à Matignon et « a présenté ses meilleurs vœux » au nouveau Premier ministre et à son gouvernement. C’était aussi la première fois que le président s’exprimait depuis la nomination de François Bayrou le 13 décembre.
Des JO à Notre-Dame : la fierté du président de rester « uni »
Emmanuel Macron a voulu se positionner comme le garant de l’unité nationale. L’unité était ainsi le fil conducteur de son propos. Après avoir fait l’inventaire sur fond d’images d’archives des « réussites » de 2025 : la constitutionnalisation de l’avortement, les commémorations du Débarquement, les Jeux olympiques qui ont montré « un pays uni de Saint-Denis à Tahiti » et la réouverture de Notre- Dame, a-t-il insisté : « unis, déterminés et solidaires, nous avons réussi parce que nous étions ensemble ».
« Ensemble, cette année, nous avons prouvé que l’impossible n’est pas français », a-t-il déclaré, invitant les Français à « garder le meilleur de ce que nous avons été ».
Les Français appelés à trancher sur des « questions déterminantes »
Le président a exprimé le désir de voir le peuple décider des « questions décisives » pour l’économie, la sécurité, la démocratie et les « enfants » du pays. Emmanuel Macron n’a cependant pas utilisé explicitement le terme « référendums ». Mais l’Élysée nous a indiqué ce mardi soir que cette annonce pourrait ouvrir la voie à des référendums ou des conventions citoyennes.
Toujours sur le plan politique, Emmanuel Macron a espéré que « l’année qui s’ouvre sera celle de la relance démocratique, celle du compromis car on ne peut pas se permettre d’attendre… 2025 doit être une année d’action. Il faut adopter un budget», a-t-il assuré. Et semblant prendre par la main son Premier ministre, il a énuméré les projets qui lui semblaient prioritaires et susceptibles de créer un consensus politique : « la sécurité, l’éducation, la santé et l’amélioration des services publics ». Il a également assuré qu’il veillerait au maintien des finances publiques.
Le président appelle à un « réveil européen »
Dans son discours, Emmanuel Macron a plaidé pour « une Europe qui doit accélérer », appelant ainsi à « un réveil européen ». Pour lui, les Européens « doivent mettre fin à la naïveté et dire non aux lois commerciales dictées par d’autres que nous sommes les seuls à encore respecter », après un accord controversé UE-Mercosur début décembre. “Dites non à tout ce qui nous fait dépendre des autres sans compensation et sans préparer notre avenir”, a-t-il poursuivi.
“Les grandes nations savent, dans les moments de crise et de doute, voir loin, nous y sommes”, a-t-il conclu, les yeux tournés vers 2050. “La paix du prochain quart de siècle dépend d’aujourd’hui”, a assuré le président avant d’appeler une dernière fois aux Français d’être « unis, déterminés et fraternels ».
Investir pour le réarmement militaire
Le président a estimé que “la sécurité et le bon fonctionnement de nos démocraties (n’ont) jamais été acquis”, alors que les conflits se multiplient au Moyen-Orient et en Ukraine et menacent “notre sécurité et notre unité”. […]». La guerre en Ukraine, qui va bientôt entrer dans sa quatrième année, pourrait connaître un tournant décisif avec l’accession de Donald Trump à la Maison Blanche.