Ce week-end, les services de sécurité de la préfecture de police de Tanger ont déjoué l’une des plus grandes tentatives d’immigration clandestine de la région. En coordination avec les autorités locales de la zone périphérique de Rahrah, à Tanger, 55 candidats à l’immigration clandestine ont été appréhendés alors qu’ils étaient hébergés dans plusieurs foyers de la même localité. La police a également saisi quatre bateaux pneumatiques destinés à la traversée.
Selon des sources médiatiques, les personnes interpellées ont été placées sous enquête judiciaire, menée sous la supervision du parquet compétent. L’objectif est de décortiquer les circonstances et les ramifications de cette affaire. Les enquêtes se poursuivent activement pour identifier et arrêter tous les complices et instigateurs impliqués dans ces actes criminels.
Les informations recueillies jusqu’à présent révèlent que ces migrants illégaux ont été recrutés par des réseaux spécialisés dans le trafic d’êtres humains. Ce dernier envisageait de profiter des célébrations du Nouvel An pour organiser la traversée depuis les plages de Tanger, espérant exploiter la mobilisation accrue des pays européens durant cette période. La position stratégique de Tanger, située sur le détroit de Gibraltar et à proximité des côtes espagnoles, en fait une zone prisée de ces réseaux, attirant aussi bien les Marocains que les migrants d’Afrique subsaharienne.
Face à cette menace, les autorités, notamment les Forces armées royales et les Forces auxiliaires chargées de la surveillance des côtes, ont renforcé leur dispositif. Les plages de Tanger, comme celles d’Achakar et de Boubana, sont particulièrement convoitées par les passeurs en raison de la difficulté à les surveiller complètement. Par ailleurs, certains migrants tentent d’exploiter les infrastructures portuaires, notamment le port Tanger Med et le port de Tanger Ville, en se cachant dans des camions à destination de l’Europe. Les réseaux de migration illégale utilisent également les forêts environnantes comme refuges temporaires pour cacher les migrants en attendant une opportunité de passage.
Sur un autre plan, les tribunaux locaux sont submergés de dossiers de fraude liés aux rêves de migration illégale. Ces réseaux criminels exploitent la quête désespérée de leurs victimes pour passer de l’autre côté, avant de les piéger dans des escroqueries et des attaques violentes. Certaines victimes ont été grièvement blessées par des attaques à l’arme blanche, souvent commises par des membres de ces réseaux sous l’emprise de drogues.
