la dream team du fiasco se rend à Mayotte

la dream team du fiasco se rend à Mayotte
la dream team du fiasco se rend à Mayotte

A Mayotte, après le passage dévastateur du cyclone, la visite de François Bayrou et de plusieurs ministres met en lumière un sentiment général d’abandon. Alors que l’urgence est d’apporter des secours, les discours sur la reconstruction et l’immigration peinent à répondre aux besoins immédiats.

François Bayrou, accompagné de Manuel Valls, Élisabeth Borne et du ministre de la Santé et du Logement, est arrivé aujourd’hui à Mayotte, dans un contexte marqué par les conséquences dramatiques du cyclone qui a frappé l’archipel. Une visite qui aurait pu paraître pleine d’espoir, mais qui suscite plus de doutes qu’elle n’apporte de réponses concrètes. Le ministre délégué a d’abord fait état de pertes humaines « dans cette zone », une formulation presque déshumanisante, très éloignée des victimes et de la réalité de la catastrophe. Alors que le bilan officiel reste difficile à établir, en raison des traditions funéraires de la région, François Bayrou cite déjà des chiffres dont même la Croix-Rouge ne dispose pas. Une déclaration maladroite, à l’heure où les secours commencent à peine à atteindre certaines zones sinistrées.

Face à cette situation, le Premier ministre a annoncé un plan de reconstruction intitulé « Mayotte Debout », promettant une transformation de l’archipel en deux ans. Mais les Maorais restent sceptiques, les préoccupations immédiates étant bien plus banales. “L’heure est à la survie”, a déclaré sur Inter Saïd Omar Oili, sénateur de Mayotte. Les besoins urgents en eau et en nourriture sont bien plus pressants que les plans à long terme. Un sentiment d’abandon, alimenté par des années de sous-investissement et d’inefficacité des services publics, pèse lourdement sur la population. Si la visite ministérielle a mis en avant la question de l’immigration, François Bayrou évoquant la question du droit foncier, cette discussion semble totalement déconnectée de la réalité du terrain. En effet, pendant que la population attend des secours, les dirigeants politiques, loin de se concentrer sur la crise immédiate, se concentrent sur les débats sur l’immigration et l’expulsion des habitants des bidonvilles, parmi les plus touchés par le cyclone. .

Ces dernières propositions ont suscité la colère et le sentiment que le gouvernement préfère trouver des boucs émissaires plutôt que de répondre au sort de ceux qui en ont le plus besoin. Dans ce contexte de crise, les discours gouvernementaux, bien que portés par les caméras, peinent à se traduire en actions concrètes. La terre reste abandonnée à son sort, entre pénurie alimentaire, absence d’institutions publiques et aide internationale qui tarde à se concrétiser. Les Maorais, eux, vivent l’angoisse du lendemain, leur demande d’aide réelle et immédiate restant, pour l’instant, ignorée.

La visite de François Bayrou et de ses collègues ministériels pourrait bien rester dans les mémoires comme un nouvel exemple de la déconnexion de l’État des réalités d’un territoire oublié.

 
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