Comment est né ce projet lors d’une folle soirée de réveillon ?
Il ne s’agissait pas au début du réveillon, on avait envie de faire quelque chose sur une discothèque familiale, de Province mais un peu branchée quand même, des problèmes qu’un patron peut y rencontrer. L’idée d’en faire un drame choral, avec de nombreux invités, est venue plus tard, et TF1 a proposé de situer l’action le soir du réveillon, ce qui permet de la diffuser pendant les vacances.
Comment s’est déroulée la co-écriture avec Tom Villa : ensemble ou séparément ?
Nous avions déjà écrit mon one-man show avec Tom, j’aime être avec la personne pour travailler et discuter, dans la même pièce. Nous pouvons chacun faire un peu de bricolage par nous-mêmes. J’écris beaucoup à travers le corps, en me levant et en improvisant, en prenant des notes.
Il y a des moments avec une blague par ligne : est-ce une contrainte que vous vous êtes imposée ? Ou avez-vous laissé les invités improviser ?
J’ai laissé la place à l’improvisation aux acteurs que j’aime bien, qui ont beaucoup de talent et qui, je le sais, apporteront des choses drôles. Mais c’est très structuré. Pour bien improviser, le texte doit être concret. Nous voulons rire toutes les cinq secondes. Avec Tom, nous voulons donner à manger aux gens, pour qu’ils sentent que nous voulions leur faire plaisir.
Ce qui me fait penser aux séquences hilarantes avec les cuisiniers, notamment Corinne Masiero et Laurent Mariotte…
Nous avons écrit le casting des cuisiniers comme un sketch, avec un rythme très important à donner au montage. La réaction des gens est incroyable, elle les fait immédiatement rire, ils ont même applaudi lors de la projection.
Où a été tourné Panique au 31 ?
Où as-tu tiré ?
Je vais vous raconter une recette secrète : on a pris des images de drone avec une Fiat 500 blanche à Nice, à Cannes, en bord de mer, et on a truqué la discothèque, comme on a filmé dans le 95.
Comment avez-vous choisi les invités, par affinité ?
Oui, par exemple pour Corinne Masiero, François-Xavier Demaison et Maxime Gasteuil m’ont tout de suite dit oui. Corinne Masiero ne voulait même pas lire. Elle m’a dit “C’est toi, il n’y a pas de problème”. Elle est venue et a été extraordinaire, connaissant son texte par cœur et inventant quelque chose. François-Xavier Demaison pareil, c’est un ami qui m’a tout de suite dit oui et avec qui les scènes font partie de mes moments préférés. Il y en a d’autres que j’ai dû convaincre et à qui je devais envoyer les textes. Michelle Bernier a aimé l’idée mais il y avait quelque chose qui ne lui convenait pas, elle a proposé une idée que j’ai trouvée très bonne et qui a été intégrée : pour le concours de sosies, elle a suggéré que ce ne soit pas de vrais sosies. Après la projection, tous les acteurs étaient fiers, ça m’a fait plaisir.
« Kaamelott a une très grosse influence » – Arnaud Ducret
Vous retrouvez Lionnel Astier qui joue votre père…
J’adore travailler avec Lionnel, c’est un vrai plaisir. Il a déjà joué mon père dans Parents, mode d’emploi. Nous avons écrit le rôle en pensant à lui, imaginé les répliques comme s’il les disait. Lorsque nous l’avons tourné, le résultat était exactement ce que nous avions en tête. Il était super content.
Avec lui au casting, et votre rôle de leader entouré de bras cassés, on pense un peu à Kaamelott…
Totalement. Kaamelott C’est une très grosse influence pour Tom Villa, et il y a notamment une scène avec les videurs, à qui j’explique qu’il ne faut pas laisser entrer les gens véhéments et fulminants, qu’ils ne comprennent absolument pas, où l’on a vraiment dit de nous-mêmes que cela devait ressembler à Kaamelott.
Votre scène préférée ?
J’en ai beaucoup parce que j’aime beaucoup tous les acteurs. Mais il y en a une chez Pierre Arditi, dans la façon dont il prononce son propos : « Se faire larguer par sa maîtresse devant sa femme : le coup de couteau »ce qui est incroyable.
Panique à 31 ans : une suite est-elle possible pour la fiction de TF1 ?
Cette aventure vous donne envie de retrouver ce personnage et le Passo Club ? Ou faire de Panique au 31 un événement annuel, avec à chaque fois un lieu différent ?
Ce sont des idées que nous avons en tête, oui. Les réactions donnent envie de retrouver ces personnages. Nous verrons comment le public recevra cela le 30 décembre.