De nombreuses protéines de notre corps peuvent influencer la traduction des gènes. Parmi elles, on retrouve la protéine eIF5A, qui initie le processus. Cependant, dans les cellules des métastases pulmonaires, les scientifiques ont découvert une forme modifiée de eIF5A. C’est cette protéine altérée qu’ils associent à une agressivité accrue des métastases pulmonaires.
Cette forme modifiée de eIF5A est en gros, via une réaction en chaîne, activée par l’acide aspartique, également découverte par l’équipe de chercheurs de Louvain. La traduction génétique permet alors aux cellules cancéreuses de se propager plus facilement dans les poumons.
Les scientifiques ont analysé les cellules tumorales du poumon provenant de souris et d’humains. Ils les ont comparés aux cellules saines de leurs congénères, mais aussi à des métastases logées dans d’autres organes. Résultat : pour les cellules cancéreuses des métastases pulmonaires, les récepteurs à la surface cellulaire ont toujours montré une activité plus élevée.
« Des traitements ciblant le mécanisme que nous avons identifié existent. Une application clinique est donc possible », souligne Sarah-Maria Fendt.