ENTRETIEN – L’académicienne, philosophe et philologue, a conçu son roman graphique L’Odyssée à partir de céramiques antiques de la galerie Campana. Rendez-vous sur place.
« Regarder ! Cette frise représente les divinités et les guerriers de L’Iliade. Et celui qui se tient un peu à l’écart, déjà tourné pour partir, c’est Ulysse. » Cette visiteuse du Louvre à l’œil vif est un peu particulière. C’est un puits de science dont la passion est communicative. Au premier étage de l’aile Sully, devant les 300 vases grecs de la galerie Campana récemment réaménagée et rouverte au public, Barbara Cassin, grande helléniste, membre de l’Académie française depuis 2018, médaillée d’or du CNRS pour son œuvre, aime raconter des histoires L’Odyssée en tant que philosophe.
Pour des raisons pédagogiques qui l’honorent, elle se lance dans l’écriture de romans graphiques. Elle a ainsi sélectionné parmi ces décors en céramique ceux qui lui paraissent les plus utiles pour comprendre le roi d’Ithaque et la portée universelle de ses aventures. Il en résulte aujourd’hui un livre original et pénétrant, émaillé d’explications philologiques et symboliques lumineuses (1). Le tout plein de scènes anciennes…
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