Politique. Éric Lombard, ministre de l’Économie, souhaite des hausses d’impôts « très limitées »

Politique. Éric Lombard, ministre de l’Économie, souhaite des hausses d’impôts « très limitées »
Politique. Éric Lombard, ministre de l’Économie, souhaite des hausses d’impôts « très limitées »

Eric Lombard, nouveau ministre de l’Économie, a dévoilé son plan de bataille pour que la adopte enfin un budget pour 2025 dans un contexte aussi instable. « A la demande du Premier ministre, j’appellerai les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat, ainsi que les groupes parlementaires, à venir dialoguer au ministère avec Amélie de Montchalin, la ministre des Comptes publics, et moi-même », assure-t-il dans un entretien au Dimanche de la tribune.

Il contactera tout le monde « du [ce dimanche] matin », jugeant que « tous les élus sont légitimes » et semblant ainsi vouloir éviter les polémiques récentes, comme celle provoquée par son prédécesseur Antoine Armand qui, dès son premier entretien fin septembre, indiquait exclure le RN de l’élection républicaine. arc, la grande irritation de Marine Le Pen.

“Il faut trouver des compromis, c’est indispensable”

Celui qui était jusqu’à lundi directeur général de la Caisse des Dépôts, première place financière publique, rappelle avoir été “à ce titre en contact permanent avec les élus, locaux ou nationaux”.

Alors que le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, qui n’exclut pas de censurer le gouvernement Bayrou, a néanmoins reconnu mardi sur BFMTV qu’Eric Lombard était “un homme de gauche” et “un ami”, le nouveau ministre a éludé : “Je je dialoguerai avec tout le monde et j’aurai le même discours avec tous les élus. Certains peuvent être plus engagés, d’autres plus réticents. Nous verrons. “Il faut trouver des compromis, c’est essentiel”, a-t-il ajouté.

Entre hausses d’impôts « limitées » et « économies supplémentaires »

Il entend « ajuster » le projet de loi de finances préparé par le gouvernement Barnier, et laissé en suspens lors de la navette parlementaire par la censure du 4 décembre. Le ministre estime que les éventuelles hausses d’impôts devront être « très limitées », et que « des économies supplémentaires » » sera exigé.

Le déficit serait inscrit dans le texte à « un peu au-dessus de 5 % » du PIB, « de manière à protéger la croissance ». Avant des concessions aux oppositions qui n’ont pas échappé à la censure, Michel Barnier a annoncé son intention de réduire un déficit public de 6,1% du PIB cette année, ce qui a valu à la France une procédure pour déficit excessif à Bruxelles, à 5% l’an prochain.

Le nouveau ministre écarte également le risque d’une éventuelle augmentation du nombre de personnes soumises à l’impôt sur le revenu l’année prochaine, si la loi spéciale qui permettra le strict fonctionnement de l’Etat en début d’année devait perdurer : elle ne permet pas la traditionnelle indexation du barème de cet impôt à l’inflation. « Nous aurons un budget qui comprendra une indexation du barème » a coupé court aux questions Eric Lombard. “Les Français qui ne paient pas d’impôt sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain.”

France

 
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