Voici ce que l’on sait du crash d’un Boeing de la compagnie low-cost Jeju Air dimanche en Corée du Sud, l’accident aérien le plus meurtrier de l’histoire de ce pays aux normes élevées en matière de sécurité aérienne.
Le dernier bilan fait état de deux survivants et d’au moins 167 décès confirmés sur les 181 personnes à bord.
Le bilan continue de s’alourdir
Le vol 2216 de Jeju Air, en provenance de Bangkok, s’est écrasé à son atterrissage à l’aéroport de Muan (sud-ouest), à environ 290 kilomètres au sud de la capitale Séoul, à 9h03 heure locale (00h03 GMT), selon le ministère des Territoires.
Il avait émis un message de détresse après une première tentative d’atterrissage, au cours de laquelle la tour de contrôle avait prévenu l’équipage que l’avion avait été heurté par des oiseaux.
Une vidéo diffusée par la chaîne sud-coréenne MBC montre l’avion atterrissant avec de la fumée provenant des moteurs, apparemment sans train d’atterrissage. L’avion quitte la piste et est ensuite ravagé par les flammes.
Il transportait 175 voyageurs, dont deux ressortissants thaïlandais, ainsi que six membres d’équipage.
En fin d’après-midi, 167 décès avaient été confirmés mais le bilan continue de s’alourdir et les chances de retrouver d’autres survivants en plus de deux membres d’équipage extraits peu après le crash diminuent.
Selon le site spécialisé Flightradar, l’avion, un Boeing 737-8AS de la compagnie low-cost sud-coréenne Jeju Air, est entré en service en 2009.
Les services d’urgence ont dépêché des dizaines de véhicules et des pompiers sur place.
Les images diffusées par les chaînes de télévision locales montraient l’avion complètement calciné à l’exception de la queue et des corps enveloppés dans des linceuls bleus évacués sur des civières.
Le président sud-coréen par intérim Choi Sang-mok a présidé une réunion gouvernementale d’urgence et s’est rendu sur place aujourd’hui.
Une clôture au bout de la piste a heurté
«La cause de l’accident serait une collision avec des oiseaux combinée à des conditions météorologiques défavorables. Mais la cause exacte sera annoncée après enquête », a déclaré Lee Jeong-hyun, chef de la caserne de pompiers de Muan, lors d’un point de presse.
Les premiers éléments rapportés par l’agence de presse sud-coréenne Yonhap faisaient état d’un « dysfonctionnement du train d’atterrissage ».
Selon la même source, l’avion s’est posé sur le ventre et a pris feu lorsqu’il a heurté une clôture en bout de piste.
Les collisions d’oiseaux, qui peuvent causer des dommages importants au moteur ou au pare-brise, sont à l’origine de nombreux accidents.
Dans la plupart des cas, la collision se produit lors du décollage ou de l’atterrissage, lorsque les moteurs tournent à plein régime. Les dégâts matériels vont d’une simple déformation du bord d’attaque de l’aile à la destruction partielle ou totale du réacteur.
L’un des cas les plus célèbres remonte à janvier 2009, lorsque le pilote d’un Airbus A320 d’US Airways avec 155 occupants a réussi à atterrir sereinement sur le fleuve Hudson à New York après une telle collision.
Il s’agit du premier accident mortel dans l’histoire de Jeju Air, fondée en 2005.
Le 12 août 2007, un Bombardier Q400 de sa flotte transportant 74 personnes sortait de piste par vent fort à l’aéroport de Busan-Gimhae (sud-est), faisant une dizaine de blessés légers.
Avant l’accident de dimanche, l’accident d’avion le plus grave de l’histoire de la Corée du Sud était celui d’un Boeing 767 d’Air China en provenance de Pékin sur une colline près de l’aéroport de Busan-Gimhae. , qui a fait 129 morts le 15 avril 2002.
Avant l’accident de dimanche, le dernier accident mortel survenu dans une compagnie aérienne sud-coréenne était celui d’un Boeing 777 d’Asiana Airlines qui a raté son atterrissage à l’aéroport de San Francisco, tuant trois personnes et en blessant 182 autres le 6 juillet 2013.
La catastrophe la plus meurtrière pour une compagnie sud-coréenne reste celle d’un Boeing 747 de Korean Air, reliant New York à Séoul via Anchorage (Alaska), qui a été abattu par un chasseur soviétique au-dessus de la mer du Japon, provoquant la mort de 246 passagers. et 23 membres d’équipage le 1er septembre 1983.
Cependant, les experts estiment que le secteur du transport aérien sud-coréen est globalement fiable.
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