BOrdeaux et Grenoble peuvent se vanter de compter dans leurs rangs deux des meilleurs gardiens de la Ligue Magnus. Matija Pintaric, le gardien slovène (35 ans, 1,81 m), quatre fois champion de France avec Rouen du côté de Grenoble. Quentin Papillon, international français (27 ans, 1,77 m) pour Bordeaux. Partenaires de 2017 à 2019 à Rouen, leur confrontation promet un duel de haut niveau qui pourrait être la clé de la rencontre de ce samedi soir, à Mériadeck (18h30).
« Ce sont clairement deux garçons qui peuvent gagner un match », explique Christophe Goechon, actuel entraîneur des gardiens à Cergy Pontoise et réputé dans le monde du hockey français. Il a entraîné les néo-Grenoblois pendant trois saisons avec les Dragons de Rouen et suit Papillon depuis l’âge de 8 ans.
« Avec 10 cm de plus, Quentin Papillon ne jouerait pas dans le même championnat »
Les Bordelais s’en souviennent bien, Pintaric avait dégoûté les attaquants lors de la défaite des Boxers en Coupe de France fin novembre (2-1). Auteur de 50 arrêts, il a remporté son match face à Papillon. Cette fois-ci, dans une patinoire toujours pleine, le plus jeune des deux pourrait bien prendre sa revanche. “Ce sont des concurrents, c’est évident qu’ils veulent aussi gagner les uns contre les autres”, explique le technicien de 67 ans.
Niveau très proche
Papillon peut s’appuyer sur un début de saison très positif dans la cage des vice-champions de France tandis que Pintaric a réussi son transfert à Grenoble après six saisons en Normandie. Leur niveau de performance est très proche, Christophe Goechon avance cependant quelques différences : « Papillon est plus complet, Pintaric a un style assez atypique. » Parmi leurs points communs, la taille. Tous deux sont plus petits que la plupart des autres gardiens de la ligue mais avec des qualités évidentes. «La seule vraie faiblesse de Quentin, c’est sa taille», explique Goechon. Avec 10 cm de plus, il ne jouerait pas dans le même championnat. Après, c’est un gardien moderne avec de grandes qualités techniques et physiques. Il a beaucoup de vitesse, beaucoup d’intensité. Il est très puissant, on le voit dans ses mouvements, il est toujours face à la rondelle.
Des qualités qui ont permis au gardien de l’équipe de France de marquer deux fois cette saison et d’afficher un pourcentage d’arrêts impressionnant : 93,85%. En face, Pintaric fait encore mieux avec quatre blanchissages mais un pourcentage moindre (92,90%). « Il a une excellente lecture du jeu et une vitesse de déplacement impressionnante », insiste le technicien. Il est très vif et a un bon gant.
Papillon pourrait cependant rapidement s’affirmer face à son ancien coéquipier. « Je pense que Papillon est plus abouti techniquement, plus construit. « Pinta » a des lacunes, notamment lorsqu’il s’agit de travailler sur les poteaux et dans les situations où il y a des écrans, dit-il. Mais ce sont vraiment des détails minimes que seuls les experts détectent.
Le match
Bordeaux (3e/55 pts) – Grenoble (1er/75 pts) à Mériadeck (Bordeaux), ce samedi 28 décembre à 18h30