Fabien Le Floc’h, Media365 : publié le samedi 28 décembre 2024 à 14h44
Après un peu plus d’un mois et demi de course, certains bateaux commencent à grincer et les marins du Vendée Globe doivent multiplier les réparations à bord.
Alors que Yoann Richomme a vu son avance sur Charlie Dalin augmenter considérablement depuis vendredi lors de la remontée de l’Atlantique, derrière eux, les skippers du Vendée Globe passent progressivement le Cap Horn. Mais après 48 jours de mer, certains bateaux commencent à ressentir les effets du temps passé en mer. C’est notamment le cas de Yannick Bestaven, qui a subi de graves avaries au niveau du système de direction de son monocoque Maître CoQ V aux alentours de 450 milles du Cap Horn dans la nuit de vendredi à samedi, le jour de son 52ème anniversaire.
Solution temporaire
En évoluant dans une mer formée, avec des vagues de cinq mètres et près de 30 nœuds de vent, le navigateur a contacté son équipe technique à terre pour prévenir d’un problème de gouvernail (système qui relie les deux safrans, qui sont ensuite reliés aux vérins pilotes, ndlr). Le vainqueur de l’édition précédente a heureusement pu mettre en place un système temporaire utilisant des cordes afin de repartir à allure réduite et va désormais étudier des solutions pour la suite de ce Vendée Globe. Yannick Bestaven n’est pas le seul à avoir connu des problèmes ces derniers jours.
En 18ème position, Isabelle Joschke (MACSF) a réussi à surmonter la panne moteur qui gênait depuis deux jours la bonne marche de son bateau. Romain Attanasio (Fortinet – Best Western) a rencontré un problème avec le crochet de sa grand-voile, sans que cela ne le surprenne vraiment. ” C’est un peu ce que je craignais avec mon nouveau mât quand j’ai d’abord dit que je manquais un peu de familiarité avec lui. J’imaginais que cela pourrait être une mauvaise surprise. Eh bien, cela n’a pas échoué. C’est devenu impossible d’accrocher, confie-t-il, fataliste. J’ai dû démonter le chariot et donc abaisser la grand-voile puis me hisser deux mètres au mât… Mais j’ai réussi l’opération. » Les aléas de la course au large !