Par
Mathieu Vich
Publié le
28 décembre 2024 à 18h51
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Pour les Trésarrieu, la Moto est une religion. Comme son frère Mathieu, la figure du Moto Club Marmandais Stéphane Trésarrieu a martyrisé ses opposants aux niveaux local, national et même mondial. A 49 ans, il décide arrêter sa carrière sportive. Une carrière bien remplie.
Dans celui-ci, plusieurs moments l’ont marqué. « J’ai commencé ma carrière à 13 ans. Je l’ai terminée à 49 ans. Alors j’ai des souvenirs des centaines», plaisante-t-il.
Capitaine de l’équipe de France
Naturellement, les premiers surviennent alors qu’il est encore très jeune.
« En 1989 et 1990, j’étais champion de France dans la catégorie 125cc. Je l’ai fait en 500cc en 1991 et 1992. L’année suivante, j’intègre la catégorie internationale. »
En 1993, il se souvient notamment d’une première victoire à Saint-Colomb-de-Lauzun ou encore d’un quart de finale d’un championnat d’Europe et 500cc.
Mais c’est surtout sur la piste en herbe que Stéphane s’épanouit. En 2008, il est champion d’Europe aux Pays-Bas.
« Le premier titre pour un Français dans cette catégorie », explique-t-il. «Pour mémoire, J’y arrive une heure avant la course. J’ai gagné sans connaître le circuit alors même que mes adversaires étaient là depuis la veille et avaient reconnu le parcours au préalable. »
Une fin tragique évitée de peu
En 2009, il est vice-champion d’Europe et du Monde sur gazon.
Des moments qui m’ont marqué mais ma plus grande fierté est d’avoir été capitaine de l’équipe de France. J’ai toujours beaucoup apprécié ces courses par équipes. Je me souviens aussi de ces titres en 2018 et 2019 quand nous étions Champions du Monde.
Dans sa carrière, Stéphane Trésarrieu ne garde pas que de bons souvenirs. Sa fin de carrière a notamment été marquée par blessures graves.
«J’en ai eu beaucoup fractures classiques et je suis remonté sur le vélo trop tôt. En 2020, je suis tombé et j’ai heurté une moto à la tête. J’ai aussi des côtes cassées… C’est compliqué. Clairement, à ce moment-là, Je me dis que c’est fini. Et tout le monde me le dit de toute façon. Mais je voulais finir sur mon vélo, alors une fois récupéré, je suis reparti. »
Avec Mathias, la relève est assurée
Une force de caractère de champion qui lui permet d’obtenir quelques derniers bons résultats.
Je suis vice-champion de France de speedway et de longue piste et vice-champion du monde par équipes. Mais ce qui m’a le plus ému, c’est de finir à Morizès, avec mon fils.
Pour sa dernière course, le pilote affronte son fils en finale des championnats de France. ” Finir avec lui est extraordinaire. C’était émouvant. Je me souviens aussi d’une course avec l’équipe de France, en 2022, où je faisais équipe avec Mathias, mon fils, et Mathieu, mon frère. Une première dans l’histoire de notre sport. Ces moments me permettent de n’avoir aucun regret”, assure-t-il.
Maintenant, c’est fini. Mais Stéphane ne restera jamais loin. « Le fait que tout soit fini me libère. Mais maintenant, je pense à mon fils et je l’accompagne dans ses virées shopping. je suis les deux mécanicien et gérant. »
36 ans de longévité, c’est très rare pour un sportif. «Je pense même que c’est l’un des records», glisse-t-il. Et s’il n’a pas vu le temps passer, ce multiple champion a marqué l’histoire de son sport.
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