La Cour de cassation française a rendu définitive la peine de trois ans de prison prononcée contre l’ancien président de la République pour corruption. Il les servira en résidence surveillée. Mais ses ennuis avec la justice ne sont pas terminés
Publié :18-12-2024 15:26
Dernière mise à jour :18-12-2024 15:26
ROME – Nicolas Sarkozy a finalement été reconnu coupable de corruption et de trafic d’influence. La Cour de cassation a confirmé la peine d’appel : trois ans d’emprisonnementdont deux avec sursis et trois ans d’inéligibilité. La sanction devient désormais applicable et constitue une mesure inédite pour un ancien chef d’Etat : le bracelet électronique.
L’ancien président de la République française, âgé de 69 ans, sera convoqué par un juge d’ici un mois pour définir les termes de la sanction. Son avocat a toutefois annoncé un nouveau recours devant la Cour européenne des droits de l’homme. “Il respectera la peine, mais conteste le non-respect par les juges français de ses droits fondamentaux”, a déclaré l’avocat à l’AFP. Cet appel ne bloque toutefois pas l’exécution de la peine.
Le « pacte de corruption » et l’affaire Bismuth
La condamnation, rappelle Le Parisien, fait référence à un épisode de 2014, lorsque Sarkozy, avec son avocat historique Thierry Herzog, avait proposé à Gilbert Azibert, magistrat de la Cour de cassation, de l’aider à obtenir un poste honorifique à Monaco. En échange, Azibert aurait fourni des informations confidentielles sur une contestation judiciaire liée à l’affaire Bettencourt.
Les trois accusés se sont toujours déclarés innocents, mais ont été condamnés à la même peine. Herzog s’est également vu interdire d’exercer le droit pendant trois ans. Leurs appels devant la Cour suprême ont également été rejetés, rendant les condamnations définitives.
La défense a dénoncé des irrégularités et des violations des droits fondamentaux au cours de la procédure. Les avocats de Sarkozy ont contesté la légitimité des écoutes téléphoniques au cœur de l’affaire. Entre--, d’autres développements sont attendus dans d’autres affaires judiciaires impliquant l’ancien président. En 2025, la Cour de cassation doit entendre le pourvoi de Sarkozy contre une peine d’un an de prison pour l’affaire Bygmalionlié aux dépenses excessives de la campagne électorale de 2012, tandis qu’un procès s’ouvrira en janvier sur le financement présumé par la Libye de sa campagne de 2007.
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