En garde à vue, il est revenu sur ses déclarations. Arrêté ce mardi, le suspect impliqué dans la disparition de Morgane – retrouvé ultérieurement – a reconnu avoir eu des rapports sexuels avec l’adolescente durant les deux semaines où il l’a hébergée. Déclaration qui a conduit à sa mise en examen, notamment, pour « viol ».
L’homme de 21 ans, interpellé mardi sur son lieu de travail à Coutances (Manche), a reconnu lors de la quatrième audience de garde à vue “avoir eu une relation sexuelle avec Morgane (…) à une occasion et, selon lui, il d’accord”, a indiqué le procureur de la République de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, dans un communiqué. Dans un premier -, le suspect et l’adolescent ont nié toute relation sexuelle.
Mercredi dernier, lors d’une conférence de presse, le procureur a précisé que « l’examen cutané n’a révélé aucune lésion, pas plus que l’examen gynécologique. Par conséquent, elle n’a subi aucune blessure. » Toutefois, d’autres prélèvements ont été effectués pour “déterminer s’il y a eu ou non des relations intimes récentes”, a précisé Nicolas Heitz.
Un acte interdit
Après l’interpellation policière, le jeune homme a été mis en examen pour “enlèvement sans escroquerie ni violences sur mineur” et “viol commis sur mineur de moins de 15 ans par un majeur ayant une différence d’âge d’au moins cinq ans”, a-t-il précisé. a déclaré. le magistrat.
Le Code pénal rappelle que le viol est défini comme tout « acte de pénétration sexuelle, de quelque nature que ce soit, ou tout acte buccodentaire commis sur la personne d’autrui ou sur la personne de l’auteur par violence, contrainte, menace ou surprise ».
Tout acte de pénétration sexuelle « commis par un majeur sur la personne d’un mineur de moins de quinze ans ou commis par le mineur à l’encontre de l’auteur de l’infraction, lorsque la différence d’âge entre le majeur et le mineur est « d’au moins cinq ans », rappelle le Peine du Code pénal. Puisque le suspect impliqué dans la disparition de Morgane avait 21 ans et elle 13 ans, toute relation entre les deux est en effet considérée comme un viol aux yeux de la loi.
Jusqu’à vingt ans d’emprisonnement
Le Code pénal précise également qu’une « différence d’âge importante » entre la victime mineure et l’auteur adulte peut également constituer une « contrainte morale » qualifiant les actes de viol.
« Lorsque les faits sont commis à l’encontre d’un mineur de moins de quinze ans, la contrainte morale ou la surprise se caractérisent par l’abus de la vulnérabilité de la victime qui ne dispose pas du discernement nécessaire à de tels actes », précise la loi.
En principe, le viol est puni de quinze ans de réclusion criminelle. Si la victime est mineure, la peine en cas de viol peut aller jusqu’à vingt ans de réclusion criminelle. Le profil du jeune homme responsable de la disparition de Morgane mérite d’être étudié en profondeur avant son jugement : mercredi dernier, il avait déjà comparu à Beauvais (Oise) dans le cadre d’une autre affaire d’« enlèvement » de mineur, qui impliquait un 14- adolescente d’un an et remontant à avril 2024.