Premier décès humain lié à la grippe aviaire enregistré aux États-Unis

Premier décès humain lié à la grippe aviaire enregistré aux États-Unis
Premier décès humain lié à la grippe aviaire enregistré aux États-Unis

Toutefois, les autorités sanitaires estiment que le risque que présente la grippe aviaire pour le grand public reste « faible ».

Un premier décès humain lié à la grippe aviaire a été enregistré aux Etats-Unis, ont annoncé lundi 6 janvier les autorités sanitaires de l’Etat de Louisiane, précisant qu’il s’agissait d’un patient âgé qui souffrait d’autres pathologies. . Ce patient, âgé de plus de 65 ans, était le premier cas humain grave détecté aux Etats-Unis. Il avait été contaminé par le virus H5N1 via des oiseaux de basse-cour et sauvages. Souffrant d’une maladie respiratoire, il se trouvait dans un « état critique »ont rapporté les autorités sanitaires en décembre, lorsque son hospitalisation a été rendue publique.

L’enquête de santé publique réalisée « n’a pas réussi à identifier des cas supplémentaires de H5N1 ou des preuves de transmission de personne à personne. Ce patient reste le seul cas humain de H5N1 en Louisiane.précise le ministère de la Santé de Louisiane sur son site Internet. C’est pourquoi il considère que le risque que présente la grippe aviaire pour le grand public demeure “faible”. « Les personnes qui travaillent avec des oiseaux, des volailles ou des vaches, ou qui sont exposées à ces animaux dans le cadre de leurs loisirs » courir, de leur côté, « risque plus élevé ».

Même si aucune propagation de la maladie entre humains n’a été observée, le niveau de circulation du virus inquiète les experts, notamment à l’approche de l’investiture de Donald Trump, qui a exprimé son souhait de supprimer l’agence chargée de la préparation aux risques épidémiques. . L’administration sortante n’est, quant à elle, pas exempte de critiques, certains experts jugeant sa réponse insuffisante et alertant sur des carences en matière de suivi des contaminations. Les autorités ont annoncé vendredi qu’elles allaient débloquer 306 millions de dollars pour renforcer la réponse nationale à cette menace en soutenant notamment les programmes de surveillance épidémiologique et la recherche médicale. « Même si le risque pour l’homme est faible, nous nous préparons toujours à tous les scénarios possibles »a déclaré le ministre américain de la Santé, Xavier Becerra, dans un communiqué.

Peur d’une mutation du virus

Depuis plusieurs mois, le pays est confronté à une épizootie – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux – de grippe aviaire. Le virus circule dans les élevages de volailles et les troupeaux de bovins. Et 66 cas de grippe aviaire chez l’homme ont été détectés aux États-Unis depuis début 2024, la grande majorité de ces cas étant bénins. Mais d’autres auraient pu passer inaperçus, reconnaissent les autorités américaines. Plus inquiétant encore, le virus a été détecté ces derniers mois chez une poignée d’individus sans contact connu avec un animal infecté.

La grippe aviaire A (H5N1) est apparue pour la première fois en 1996, mais depuis 2020, le nombre de foyers chez les oiseaux a explosé et un nombre croissant d’espèces de mammifères ont été touchées. Les experts craignent qu’une forte circulation du virus puisse faciliter une mutation permettant sa transmission d’un humain à un autre. Certains craignent également que cela puisse se mélanger à la grippe saisonnière. Le séquençage génétique du virus trouvé chez le patient de Louisiane a montré qu’il était différent de la version détectée dans plusieurs troupeaux de vaches laitières et dans des élevages de volailles. Et une petite partie du virus a présenté des modifications génétiques suggérant qu’il pourrait avoir muté à l’intérieur du corps pour s’adapter aux voies respiratoires humaines. Toutefois, une telle mutation n’est pas la seule nécessaire pour rendre un virus plus contagieux, voire transmissible entre humains, selon des chercheurs interrogés par l’AFP.

« Bien que tragique, un décès dû au virus H5N1 aux États-Unis n’est pas inattendu »a également rappelé aux Centres américains de prévention et de contrôle des maladies (CDC) le décès signalé en Louisiane. « En dehors des États-Unis, plus de 950 cas de grippe aviaire H5N1 ont été signalés à l’Organisation mondiale de la santé, et environ la moitié d’entre eux ont entraîné la mort. »ils rapportent dans un communiqué de presse. Ces cas humains ont été enregistrés entre 2003 et fin 2024 dans 24 pays, dont un grand nombre en Chine et au Vietnam, précise un document de l’OMS.

 
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