Après 6 jours d’escale technique à Ushuaïa (extrême sud de l’Argentine), Yannick Bestaven reprend la mer ce lundi 6 janvier à bord de son IMOCA Maître CoQ V, direction Les Sables d’Olonne. Même si le Vendée Globe s’est arrêté brutalement pour le tenant du titre le 30 décembre dernier, son tour du monde n’est pas terminé.
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L’équipe technique a renfloué Maître CoQ V en un temps record. Yannick Bestaven reprend la mer ce lundi 6 janvier à bord de son IMOCA réparé, direction Les Sables d’Olonne.
Désormais hors course, le Rochelais est bien décidé à boucler son tour du monde, à écrire seul les dernières lignes de son histoire.
Le vainqueur de la 9e édition du Vendée Globe n’est pas du genre à baisser les bras.
Le nouveau départ en navigation en solitaire à bord de Maître CoQ V a eu lieu ce lundi 6 janvier à 6h00 heure locale (10h00 heure de Paris). Yannick a souhaité partir en même temps que le groupe dirigé par Tanguy Le Turquais (Lazare) dont fait également partie son ami d’enfance Arnaud Boissière (La Mie Câline).
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Départ de Yannick Bestaven pour boucler son tour du monde hors course
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©Maître CoQ Team Sailing
Il nous faut désormais descendre le canal Beagle pour atteindre l’Atlantique, un canal de plus de 100 km, que nous devrons parcourir dans la zone maritime de l’Argentine, et tout cela en moteur, environ une douzaine d’heures. Afin de ne prendre aucun risque, l’équipe technique accompagnera Maître CoQ V et Yannick Bestaven, jusqu’à ce qu’il puisse naviguer en toute sécurité.
Le skipper espère rejoindre le port vendéen avant la fin janvier. Mais avant cela, il lui faudra être un fin stratège pour remonter l’océan Atlantique et éviter les pièges météorologiques auxquels il pourrait être confronté.
J’ai dit que c’était ma dernière course en solitaire, donc pouvoir ramener Maître CoQ V aux Sables en solo me permettrait de terminer sur une bonne note, et puis il y a le sentiment de partage
Yannick BestavenSkipper Maître CoQ V
« Il y a beaucoup de monde qui m’attend à mon arrivée. Je sais que tous les salariés qui n’ont pas pu fêter mon arrivée il y a 4 ans à cause du COVID ont hâte de le faire cette année. toutes ces raisons, je me les dois et je veux finir de vivre cela. Grâce à mon équipe, nous avons pu effectuer les réparations sur Maître CoQ V en un temps record, et je pourrai repartir, hors course, mais dans le package. par Tanguy Le Turquais, mon ami Cali (Arnaud Boissières)… J’ai hâte de reprendre la mer et de boucler la boucle. Il y aura beaucoup de stratégie pour remonter l’Atlantique, j’ai hâte de retrouver ces conditions. ajoute le navigateur.
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Dès leur arrivée à Ushuaïa, mardi 31 décembre, les membres de l’équipe technique ont entamé les premières inspections de la coque de l’IMOCA pour évaluer l’ampleur des dégâts.
Yannick Bestaven et son équipe ont pu mettre à l’eau Maître CoQ V pour observer de plus près le fond de la coque du bateau et réaliser les travaux de laminage, pose de couches de fibre de carbone.
“Les opérations de grue à Ushuaïa sont compliquées. Les autorités locales ne nous accordaient qu’une journée avec la grue, il a donc fallu trouver des astuces pour pouvoir amarrer le bateau entre trois amarres en tirant sur le mât par une des drisses.explique Jean Marie Dauris, le directeur technique et sportif de l’équipe voile Maître CoQ. Cela nous a permis de réaliser des opérations de réparation sur la coque, au niveau de la quille, du bordé et du foil. De plus, nous avons pu réparer de nombreuses petites blessures et restaurer complètement le système de direction. Nous avons reconstruit toute la partie qui était cassée, changé les safrans. Nous avons également pu corriger le code 0. Nous avons pu emménager dans une salle de sport pour agrandir naviguer et réparer.
Yannick pourra repartir avec un bateau pleinement opérationnel
Jean Marie DaurisDirecteur technique et sportif de l’équipe voile Maître CoQ
Un projet hors du commun, réalisé en un temps record. « Nous avons été très bien accueillis par les locaux, et avons également rencontré beaucoup de Français. De nombreux marins ont voulu nous donner un coup de main pour les réparations. Nous avons été bien aidés, car ce n’est vraiment pas le meilleur endroit. plus facile de faire une escale, au bout du monde, avec des moyens qui ne sont pas forcément les plus adaptés à ce type de bateau. Réaliser ce projet avec Maître CoQ V a demandé beaucoup d’organisation, notamment pour s’adapter aux conditions météorologiques. sont assez variables avec des averses, des températures oscillant de 5 à 20°C», précise le technicien.
« L’abandon a été brutal. Cela a été douloureux pour Yannick comme pour toute l’équipe de Maître CoQ, et les associés. Mais nous savons tous que nous vivons des aventures exceptionnelles, et que dans ce contexte, on ne peut pas se plaindre, mais il faut aller de l’avant.“, declares Anne Combier, team manager.
« La compétition, en général, est aussi une leçon de vie, d’humilité, un état d’esprit de résilience qui nous donne la force de recommencer. Une fois la décision prise, nous nous sommes mis en ordre de marche pour construire l’opération « commando » à l’autre bout de l’hémisphère sud, afin d’accueillir Yannick et Maître CoQ V à Ushuaïa dans les meilleures conditions. Nous avons pu compter sur un incroyable réseau de marins, d’équipes IMOCA, de nombreuses personnes. solutions proposées en nous donnant les bons interlocuteurs sur place », confie-t-elle.
Cette expérience incroyable met en lumière notre métier qui nous passionne. Je remercie l’équipe technique qui a tout laissé tomber le soir du réveillon pour repartir sans poser de questions.
Anne CombierChef d’équipe
“CWe left towards Les Sables d’Olonne! Quelle aventure de s’arrêter ici, ce n’était vraiment pas ce que j’avais prévu au programme mais bon… »Soufflé Yannick Bestaven. “Malheureusement hors course, mais nous ferons tout pour que la fin de ce tour du monde soit la plus belle possible”il promet.