C’est un sujet très sensible qui est abordé dans le film Femmes sur le balcon. Le synopsis est simple : il s’agit de trois femmes, dans un appartement à Marseille, en pleine canicule. En face se trouve leur mystérieux voisin, objet de tous les fantasmes. Cependant, ils vont se retrouver piégés dans une histoire terrifiante avec un seul désir : retrouver la liberté. Une réalisation réalisée sur un ton humoristique, mais Noémie Merlant explique que c’était très important. Invité de l’émission Incidemment ce mardi 10 décembre, a apporté des précisions sur ce sujet. “L’humour pour moi, il était évident que je devais faire une comédie, qui abordait cette problématique dramatique des violences sexuelles et sexistes. commença-t-il. Des traumatismes qui laissent une trace profonde.
Noémie Merlant raconte un peu son histoire à travers ce film.
“Des traumatismes que j’ai vécus et que j’ai dû exprimer”, » a-t-il poursuivi, rappelant plus tard : “Je ne suis pas le seul à avoir vécu, nous sommes nombreux.” Le long-métrage parle beaucoup à la réalisatrice car, d’une certaine manière, il raconte son histoire. “En fait, j’ai vécu dans cet appartement pendant des années avec Sandra Codreanu, qui joue Nicole”, a-t-il confié, ajoutant plus tard que l’écriture de ce film était très importante.
Noémie Merlant : “C’était important de raconter cette histoire”
Un traumatisme peut être si important qu’il devient une partie importante de notre quotidien et Noémie Merlant ne dira pas le contraire. “Cette histoire est née chez moi, j’ai étouffé à un moment de ma vie où j’ai pris conscience de tous ces traumatismes refaits surface et de l’impact qu’ils ont eu sur ma vie”, il a expliqué. La réalisatrice affirme qu’elle n’avait pas fait le lien entre ce qu’elle avait ressenti et ce qu’elle avait vécu. « L’absence de libido, les crises de panique sont liées à des traumatismes que j’ai vécus et
J’essaie d’oublier en me disant que ce n’était pas si mal finalement.”, » a-t-il déclaré, soulignant des sentiments qui peuvent affecter de nombreuses personnes.
Noémie Merlant a utilisé son expérience pour réaliser ce film. “Du coup je suis parti vivre avec les filles et l’histoire est née de cette envie de liberté”, a-t-il confié. Comme beaucoup de personnes lorsqu’elles parlent de traumatisme, l’humour leur a permis de se libérer et de parler ouvertement de ce qu’elles ressentaient. « Cela nous a permis de nous écouter, de parler. C’était important de raconter cette histoire.” » a-t-il assuré plus tard. Nathalie Lévy évoque ensuite l’agression subie par son invité après avoir travaillé avec un photographe. A tout juste 17 ans, la jeune Noémie Merlant n’a jamais oublié.
«Je pense que tout le monde te croit. Tes parents, ton petit ami à l’époque, “ dés.
Noémie Merlant : “après tout, ce n’est pas le plus important pour eux”
Lorsqu’elle a été victime de cette agression, Noémie Merlant en a parlé à ses proches mais aussi à l’agence avec laquelle elle travaillait.
La jeune femme dit avoir pu comprendre leur soutien mais il y a un problème important : il ne faut pas en parler.
“Mes parents ont appelé l’agence. J’avais 17 ans et quand ils l’ont découvert, ils m’ont immédiatement grondé mais comme il était aussi un photographe important, nous lui avons dit que ce n’était rien de grave et que j’en faisais trop. il se souvenait. Face à ce type de réaction, la seule solution était de se faire entendre. Cependant, tout le monde semblait penser que ce n’était pas si grave. “Je pense que la question n’est pas de savoir s’ils y croient ou non, c’est juste que ce n’est pas la chose la plus importante pour eux” continua Noémie Merlant.