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Pourquoi la chute de Bachar al-Assad s’est-elle accélérée si soudainement ?

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Le président Assad renversé par l’offensive rebelle en Syrie

Le pouvoir de Bachar al-Assad s’est effondré dimanche en Syrie face à une offensive fulgurante de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux, qui ont mis fin à cinq décennies de règne incontesté de la famille Assad. Dans le centre de Damas, la capitale dont les rebelles ont annoncé la « libération », plusieurs dizaines de personnes ont renversé et piétiné une statue du père de Bachar al-Assad, Hafez, qui a dirigé la Syrie de 1971 jusqu’à sa mort en 2000, selon des images de l’AFP. Partout dans le pays, d’autres manifestants ont démoli des statues d’Assad père et fils, comme à Hama, au centre, à Alep, au nord, ou à Daraa, au sud. Sur la place des Omeyyades à Damas, des coups de feu en signe de Une joie mêlée de cris de “Allah Akbar” (“Dieu est le plus grand”). “Nous attendions ce jour depuis longtemps”, a déclaré Amer Batha, joint par téléphone par l’AFP depuis cet endroit. “Je n’arrive pas à croire que je vis ce moment”, a déclaré ce Syrien qui fondait en larmes : “C’est une nouvelle histoire qui commence pour la Syrie”. L’effondrement quasi instantané du régime ouvre une ère d’incertitude en Syrie, fragmentée par la guerre civile qui a fait près d’un demi-million de morts depuis 2011 et livrée à des groupes soutenus par diverses puissances étrangères. A la télévision publique, les rebelles ont annoncé la chute du « tyran » Bachar al-Assad. Ils ont déclaré avoir libéré tous les prisonniers « injustement détenus » et ont appelé à sauvegarder les biens de l’État syrien « libre ». Les rebelles avaient annoncé plus tôt sur Telegram « la fuite » de Bachar al-Assad et proclamé « la ville de Damas libre ». – “La Syrie est à nous” – “La Syrie est à nous, elle n’appartient pas à la famille Assad”, scandaient des rebelles armés qui circulaient dans les rues de Damas, tirant en l’air. Les soldats de l’armée syrienne se sont débarrassés en toute hâte de leurs uniformes à la sortie du quartier général de l’état-major, place des Omeyyades, ont indiqué des habitants à l’AFP. “Assad a quitté la Syrie via l’aéroport international de Damas avant que les membres des forces armées et de sécurité ne quittent les lieux”, a déclaré à l’AFP le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. L’AFP n’est pas en mesure de confirmer de Source officielle où se trouve le président qui a gouverné la Syrie d’une main de fer pendant 24 ans, réprimant dans le sang les manifestations pro-démocratie en 2011 qui se sont transformées en guerre civile. suivi « attentivement » par le président américain Joe Biden, selon la Maison Blanche. Le président élu américain Donald Trump a déclaré dimanche que Bachar al-Assad avait « fui » la Syrie après avoir perdu le soutien de la Russie, son principal allié. Le soutien de Moscou, dont les troupes sont mobilisées par la guerre en Ukraine, s’est effondré tout comme celui de l’Iran et du mouvement islamiste libanais Hezbollah, sorti affaibli de la guerre au Liban, laissant le régime isolé face à l’offensive rebelle lancée le 27 novembre dans le nord-ouest de la Syrie. En quelques jours, face à l’effondrement des forces gouvernementales, les rebelles menés par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, ont conquis de vastes territoires et les grandes villes d’Alep et Hama. Ils ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir pris le contrôle de Homs, la troisième ville du pays au nord de Damas, puis sont entrés dans la capitale. Les rebelles ont lancé un appel « au retour dans la Syrie libre » aux Syriens déplacés à l’étranger par la guerre civile. Un responsable des Émirats arabes unis a appelé les Syriens à travailler ensemble pour éviter le « chaos ». HTS, en rupture avec le jihadisme Qaïda tente depuis plusieurs années de proposer une alternative politique dans la province d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie, qu’il contrôle depuis 2019, sans vraiment convaincre les chancelleries occidentales. Dans une vidéo publiée sur Facebook, le Premier ministre syrien, Mohamed al-Jalali, s’est dit prêt à coopérer avec toute nouvelle « direction » choisie par le peuple, précisant qu’il serait dans ses bureaux au siège du gouvernement dimanche matin. pour toute procédure de « handover ». pouvoir. – Fin d’une « ère sombre » – « Après 50 ans d’oppression sous le parti Baas au pouvoir, et 13 ans de crime, de tyrannie et de déplacement (depuis le début du soulèvement en 2011, ndlr), nous sommes aujourd’hui annoncer la fin de cette ère sombre et le début d’une nouvelle ère pour la Syrie », ont déclaré les rebelles. Le chef du HTS, Abu Mohammad al-Jolani, qui dirige la coalition de groupes rebelles, certains soutenus par la Turquie, a appelé ses combattants à ne pas s’approcher des institutions publiques, ajoutant qu’elles resteraient sous le contrôle du Premier ministre jusqu’à la « passation officielle » du Hezbollah simultanément. a retiré ses forces des périphéries de Damas et de la région de Homs, selon une Source proche du mouvement. Les rebelles ont notamment profité du retrait des forces gouvernementales de plusieurs régions confrontées à son offensive, malgré le soutien aérien de la Russie. Au sud de la capitale, près de la frontière jordanienne, les troupes gouvernementales ont également perdu le contrôle de la ville de Daraa, berceau du soulèvement de 2011, au profit des forces locales, selon l’OSDH. Sur un autre front, dans la province de Deir Ezzor (est), les forces gouvernementales se sont retirées des territoires sous leur contrôle et les Forces démocratiques syriennes (FDS) dominées par les Kurdes y ont été déployées. Avec le soutien militaire de la Russie, de l’Iran et du Hezbollah, le pouvoir dirigé par M. Assad a repris une grande partie du pays en 2015. En 2020, un cessez-le-feu parrainé par Ankara et Moscou avait ramené un calme précaire dans le nord-ouest. sg/bfi

 
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