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Éditorial Alençon
Publié le
8 décembre 2024 à 6h46
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Figure des pompes funèbres Mixer, rue de Fresnay à Alençon (Orne), le conseiller funéraire Olivier Leclerc prendra sa retraite le mardi 31 décembre, après une vie au service des autres.
Faire face au deuil à 12 ans
Dès l’âge de 12 ans, Olivier Leclerc expérimente le deuil en étant enfant de chœur lors des cérémonies. ” A 15 ansJe pratiquais déjà mon verser d’abord dans la bière dans la maison funéraire de mon beau-frère », en Indre-et-Loire. C’est lui qui l’a embauché quand il avait 19 ans comme ouvrier. « C’est là que j’ai appris les bases du métier », se souvient le conseiller funéraire.
Après une brève pause parisienne avec son épouse, il revient dans la Sarthe et reprend le métier de ses premières amours au Mans puis à La Ferté-Bernard. Ici même, où il ouvrira son propre agencedirecteurs de pompes funèbres à 2001. La polyvalence du métier l’amène à être maître de cérémonie, porteur ou chauffeur.
Dans 2006le conseiller chevronné a rejoint l’entité Mixoù il devient responsable de secteur avec huit agences à gérer pendant dix ans. Cérémonies, planning, réceptions familiales, convois… Olivier Leclerc n’a pas chômé ! « J’ai tout appris dans le domaine, l’animation de cérémonies, le travail du marbre, la prospective, y compris les outils informatiques », précise le conseiller funéraire « multi-tâches ».
Porteurs en marins, motos au crématorium
Depuis 2016 il dirige l’agence Mixer rue de Fresnay à Alençon et a su transmettre les bases du métier à bon nombre de salariés. « Célébrer une vie, le slogan de mon entreprise, reflète très bien mon métier », confie Olivier Leclerc. « Être auprès des familles, gagner leur confiance et créer du lien lors d’une épreuve difficile, rendre hommage aux défunts avec des cérémonies personnalisées », sont autant d’engagements pris par le conseiller pour accompagner des centaines de familles tout au long de sa carrière. « Le respect et la qualité de service sont les fondamentaux de notre métier, explique-t-il.
De la anecdotescérémonies personnalisées, le conseiller funéraire pourrait écrire un livre entier à leur sujet. Il évoque par exemple cette fois où, suite au décès d’un motocycliste, il a emmené sa moto au crématorium. Ou encore un cercueil aux couleurs du chanteur Bob Marley, des porteurs habillés en marins ou en chasseurs. « Nous sommes également formés aux premiers secours car certaines personnes tombent malade lors des cérémonies et nous devons gérer ces imprévus. »
«J’ai vraiment aimé mon travail»
Le métier a beaucoup évolué depuis les débuts d’Olivier Leclerc. Fini la « mauvaise image » des pompes funèbres.
Je me rends compte que beaucoup de jeunes souhaitent se lancer dans le secteur funéraire.
Et de conclure, sans la moindre émotion : « Je suis passionné, j’ai ça en moi. J’ai vraiment aimé mon métier et j’en repars heureux d’avoir contribué à ce noble métier »,
Sachant mieux que quiconque que la vie peut parfois être trop courte, il compte bien profiter de sa retraite. Il pourra assouvir pleinement sa passion de l’automobile, s’occuper de sa maison, lire, aller au cinéma, faire du vélo. « Ma fille m’a déjà fait un planning pour que je puisse m’occuper de ma petite-fille le mercredi ! », sourit-il.
Pour bien fêter sa retraite, et célébrer sa vie professionnelle, Olivier Leclerc a organisé un moment de convivialité, mardi 26 novembre, avec ses collègues de travail, la direction, mais aussi des prestataires, des personnels de l’état civil de plusieurs communes, ainsi que le personnel des communes environnantes. des maisons de retraite et des hôpitaux avec lesquels il était en contact quotidien dans le cadre de son travail.
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