Les faits remontent au 30 septembre 2023. Ce jour-là, Lucas arrivait aux urgences de l’hôpital de Hyères (Var). Il y décède quelques heures plus tard, sur une civière dans un couloir, des suites d’une infection à méningocoque.
Plus d’un an après, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) vient de rendre public un rapport de 193 pages, commandé par le ministère de la Santé. Celui-ci est écrasant, selon Le Parisienqui l’a obtenu.
Exemple ? L’homme de 25 ans est arrivé aux urgences peu avant 16 heures mais n’a reçu une injection d’antibiotique qu’après minuit. Trop tard pour arrêter la septicémie qui a fini par le tuer. « Lors de certaines phases de soins, les délais dépassent les recommandations professionnelles ou les limites prévues par l’organisation du service », déplore Igas, qui pointe également les nombreux retards dans la prise en charge des patients.
“Cela montre le problème des urgences”
La gravité de son état « a été codifiée plus d’une heure après la décision de placer le patient dans le couloir des urgences » puis « le premier examen médical a eu lieu près de quatre heures plus tard ». Conséquence, la « non-détection d’une maladie grave avec une forme atypique », écrit encore l’Igas. Qui ajoute également : « Aucun professionnel de santé n’est identifié comme responsable de ce patient pendant la phase d’attente à l’intérieur du service et aucun infirmier pendant la phase post n’est en charge des équipes. »
« Cela montre le problème des urgences. Espérons pour tout le monde que cela contribuera à une meilleure prise en charge des patients », a déclaré la mère de la victime.
Début novembre, une information judiciaire pour « homicide involontaire ayant causé la mort d’autrui par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement » a été ouverte par le parquet de Toulon.
