Faire le plein de carburant n’est généralement pas amusant. Et c’est particulièrement le cas en ce moment, notamment en raison des températures très basses, mais pas seulement. Parce qu’il faut aussi tenir compte du fait que les prix ont recommencé à augmentercontrairement à cet été où ils étaient bien plus avantageux. Et les automobilistes sont bien placés pour le savoir, car ce sont eux qui souffrent le plus.
Le carburant est à nouveau en hausse
Ainsi, depuis plusieurs semaines, la tendance est claire : après un répit estival marqué par une baisse notable des prix des carburants, ils connaissent à nouveau une hausse constante. Le ministère de la Transition écologique, qui publie des données hebdomadaires sur le sujet, a confirmé cette évolution pour la période du 22 au 29 novembre. Parmi les carburants les plus touchés, le diesel affiche une hausse de 1,3 centime d’euro le litre. En moyenne, son prix atteint désormais 1,6543 euros le litremarquant la cinquième semaine consécutive d’augmentation.
Une dynamique qui commence à peser sur les budgets des ménages, notamment pour ceux qui dépendent du diesel pour leurs déplacements quotidiens ou professionnels. Du côté de l’essence, même si les hausses sont plus modérées, elles n’en demeurent pas moins notables. LE SP95-E10par exemple, a enregistré une hausse de 0,6 centime d’euro pour atteindre 1,7185 euros le litre, poursuivant une tendance à la hausse pour la deuxième semaine consécutive. Les SP95 et SP98 ont également connu des hausses respectives de 0,36 centimes et 0,54 centimes d’euro, avec des prix moyens de 1,7608 €/L et 1,8214 euros le litre.
Une situation paradoxale
Il est intéressant de noter que cette hausse des prix à la pompe ne peut s’expliquer par une flambée spectaculaire des prix du pétrole brut. La semaine dernière, le baril de Brent, référence internationale, s’est établi à 74,6 dollars, affichant seulement une légère baisse. augmentation de 0,3 dollars par rapport à la semaine précédente. Cette relative stabilité contraste avec la hausse des prix des carburants, posant des questions sur les mécanismes de tarification. Les experts pointent souvent des facteurs intermédiaires, comme les coûts de raffinage, les coûts de transport ou encore les taxes, qui jouent un rôle crucial dans la fixation des prix à la pompe. Pour mémoire, ils représentent environ 60% du prix du litre de carburant !
De plus, les fluctuations monétaires, notamment la parité euro-dollar, peuvent amplifier les variations locales. Quoi qu’il en soit, cette hausse persistante intervient dans un contexte économique déjà difficile pour de nombreux Français. Les dépenses liées au transport représentent une part importante des budgets familiaux, en particulier dans les zones rurales ou périurbaines, où les alternatives telles que les transports publics sont limitées.
Les automobilistes se demandent désormais : cette tendance à la hausse est-elle temporaire ou le signe d’une nouvelle normalité ? A court terme, les spécialistes anticipent une stabilisation si le prix du baril reste contenu. Toutefois, les incertitudes géopolitiques et les politiques environnementales pourraient continuer d’influencer les marchés.