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Le 30 novembre 2023, McDonald’s quitte le quartier Jeanne-d’Arc, à Toulouse, à cause d’un point de deal installé en face. Un an plus tard, un restaurant ouvrira dans cet espace. La franchise AG La Dalle ouvrira ses portes courant 2025.
Les locaux ont fini par trouver preneur, plus d’un an après le départ de McDonald’s. Le 30 novembre 2023, Michel Réglat, directeur du fast-food, annonçait la fermeture de son restaurant du quartier Jeanne-d’Arc, à Toulouse, en raison de la présence de dealers de drogue. L’homme d’affaires, qui dirige plusieurs restaurants, prédit que le lieu « restera longtemps inutilisé » car « personne ne veut venir travailler dans de telles conditions ».
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Khaoussou Djabi a d’abord évalué la situation. Après avoir constaté que le climat du quartier voisin de la place du Capitole s’était « apaisé », cet entrepreneur de 31 ans a sauté le pas. Il a signé le bail à la mi-novembre. Le fast-food AG La Dalle ouvrira courant 2025, « avant l’été », promet le franchisé, qui possède également un établissement de l’enseigne dans le 12e arrondissement de Paris. « J’ai aussi une franchise Dominos Pizza à Toulouse, près d’Arnaud-Bernard. Trouver des locaux adaptés reste un défi, estime Khaoussou Djabi. Je voulais un local assez grand. Quand j’ai entendu ça auparavant, c’était un McDonald’s qui l’occupait, je me suis demandé. Il est assez rare d’entendre qu’un point de vente de ce géant ferme ses portes. J’ai remarqué que la situation avait changé. Là-bas, la police a fait du bon travail. Je suis rassuré pour la suite.»
«Ils ont déménagé…»
Interrogés, de nombreux commerçants voisins de l’ancien McDonald’s assurent qu’il n’y a « plus de deals depuis la fermeture de la chaîne de restauration rapide ». “Je pense que les vendeurs de drogue ont déménagé quelques rues plus loin”, a expliqué l’un d’eux. « Le restaurant devait leur servir de quartier général… » Quelques semaines avant la fermeture, un employé décrivait avec inquiétude les découvertes faites dans le restaurant : des stupéfiants cachés dans les toilettes, derrière le faux plafond et sous l’évier. « Nous ne nous sentions plus en sécurité », confie-t-elle.
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Saïd, le gérant du bar Le Tchin, confirme que les dealers ne sont plus présents en journée. « Le soir, il y a encore quelques irréductibles. Pour les dissuader durablement, une présence policière permanente est nécessaire», précise-t-il en notant le menu du jour sur l’ardoise. Un officier de la police municipale indique que les trafiquants opèrent désormais tout près du consulat algérien, à quelques mètres de leur ancien point de commerce. « Nous effectuons des patrouilles et des missions de surveillance. Nous sommes particulièrement vigilants. Les commerçants se plaignent», glisse-t-il.
Même si les trafiquants de drogue ont affecté les activités de McDonald’s, d’importants facteurs économiques ont également joué un rôle, selon une Source proche du dossier. « Le point de vente visait quatre millions d’euros de chiffre d’affaires et atteignait à peine 1,8 million. Le fast-food ne proposait pas tous les produits phares de la marque. En plus, le prix du loyer était très élevé…», raconte-t-elle. Contacté, l’ancien gérant n’a pas répondu à nos demandes.
