Ce lundi soir, au Théâtre du Gymnase, dans le 10e arrondissement de Paris, a eu lieu la première cérémonie des “Brindis d’or”, qui a remis des prix aux professionnels du secteur taurin.
Un peu plus rustique que les César, moins prévisible que la cérémonie du Ballon d’Or et vraiment moins bruyant que les « NRJ Music Awards ». Le monde de la tauromachie a vécu sa grande soirée dans la capitale, un événement inédit, qui a réuni 600 passionnés dans le théâtre du Gymnasium, accueillis à l’entrée par une douzaine de militants anti-taurins. Une première, ponctuée de quelques mauvais moments : un juré trop bavard qui semble découvrir les candidats lors de la remise de son prix, la sonorisation qui s’active pendant la séquence flamenco, un maître de cérémonie qui remporte lui-même un prix pour un spectacle qu’il a lui-même porté. et fondit en larmes en remerciant ses parents. Mais même les plus belles soirées ont leurs inconvénients.
IL passionnés ils ont quand même eu le droit à quelques moments d’émotion. Robert Margé, éleveur de Béziers, avait abandonné sa chemise provençale pour un costume noir éclatant. Sa voix était incertaine lorsqu’il reçut le pain grillé des meilleurs éleveur (éleveur de taureaux de tauromachie), toujours prêt à verser une larme lorsqu’il évoque son élevage dans l’Aude, parti de rien, et qui envoie aujourd’hui ses taureaux dans les plus grandes arènes de France et d’Espagne. Plus inattendue et pourtant choquante, l’intervention du rugbyman landais, Sébastien Boueilh, président de l’association Colosse aux pieds d’argileviolée entre 12 et 16 ans par le mari de sa cousine, qui revenait d’une formation. Une partie des bénéfices de la soirée a été reversée à son organisation qui lutte contre les violences sexuelles dans le sport.
« Donner un micro à un torero n’est pas facile, mais quand il bégaie en plus cela devient vraiment compliqué… »
Gilles Raoux, ancien torero
Si les deux stars du secteur, Nîmes et Béziers, Léa Vicens et Sébastien Castella, sont venues retirer leur Pain grillé d’honneur, nous avons vu les vainqueurs d’un défilé de type moins conformiste. Le prix jeunesse a été attribué à l’association Happycionado, qui parcourt les pays taurins avec son arène gonflable, tandis que le prix a été attribué à l’association française de chirurgie taurine. “préféré”. C’est le blond et talentueux torero bordelais Clemente qui a été élu meilleur torero, recevant la récompense des mains de l’ancien matador et allié de Juan Bautista, Gilles Raoux. A cette occasion, on a découvert que l’homme bégayait. Et il avait beaucoup d’humour. « Donner un micro à un torero n’est pas facile, mais quand il bégaie en plus cela devient vraiment compliqué… » Sa leçon sur la tauromachie s’est cependant révélée très fluide : « Lorsque vous vous placez entre les cornes du taureau, à quelques centimètres seulement, vous savez que si vous ratez la passe, vous avez 99 % de chances d’être rattrapé. Et 1% de chance de ne pas se faire prendre. Les chiffres indiquent 1% d’hommes qui essaient cela. »
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