“Je vous demande une peine qui ne soit pas inférieure à quinze ans de réclusion criminelle assortie d’un suivi socio-judiciaire de dix ans, et de sept ans de prison en cas de non-respect”, a demandé l’avocat général, en fin d’année. sa manifestation, à l’égard d’Arnaud Buffetrille*, 38 ans, accusé de tentative de meurtre et jugé depuis lundi 2 décembre devant la cour d’assises du Cher.
Patiemment, dans son réquisitoire, Céline Visiédo a assemblé les pièces du puzzle pour reconstituer l’image la plus fidèle possible de cette soirée du 22 au 23 octobre 2022, dans ce couloir du troisième étage d’un immeuble de la rue Paul-Ladevèze, à Saint-Pierre. -Florent-sur-Cher.
Entre les deux portes de ces deux voisins de palier, le premier s’est retrouvé transpercé de quatre blessures dont une profonde et grave, menaçant sa vie et les faits eux-mêmes, « un confinement plus important ».
Le second ne se souvient pas d’avoir subi les coups, enkysté dans un alcoolisme qui “fait partie intégrante de son fonctionnement global”, avait souligné, un peu plus tôt, l’expert psychologue.
« Par une décision spécialement motivée », l’avocat général a introduit une autre demande, auprès des jurés, plus rare dans une cour d’assises. Au vu du parcours judiciaire de l’accusé, une quinzaine de mentions dont deux condamnations pénales pour viol, le ministère public souhaite porter la peine de sûreté aux deux tiers (soit dix ans) alors qu’automatiquement, elle est déjà de la moitié (7 ans et demi). ).