la réduction promise des factures françaises aura-t-elle lieu ?

la réduction promise des factures françaises aura-t-elle lieu ?
la réduction promise des factures françaises aura-t-elle lieu ?

Le débat autour du prix de l’électricité en continue de susciter des interrogations. Alors que le Premier ministre Michel Barnier annonce une baisse des prix pour 2025, des hausses cachées de certaines taxes pourraient neutraliser cet effet positif. Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), a tenté de clarifier la situation lors de sa visite à Bonjour affaires (BFM Business) le 2 décembre 2024.

Vers une stabilisation des prix de l’électricité

Selon Emmanuelle Wargon, présidente de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), « les prix se stabilisent désormais entre 65 et 70 euros/MWh. D’ici 2027-2028, les contrats à terme devraient s’établir autour de 65 euros/MWh, sauf signe noir ou nouvelle catastrophe « . Après les pics de 2022, où les prix ont atteint 1 000 euros/MWh rappelle le président de la CRE sur le plateau de BFMTV, cette stabilisation marque donc un retour à une certaine normalité.

Toutefois, cette baisse des prix du marché ne garantit pas une réduction des factures des ménages. En effet, comme le rappelle RTE (le gestionnaire du réseau électrique), moderniser les infrastructures pour intégrer davantage d’énergies renouvelables nécessitera 100 milliards d’euros d’ici 2040. Des investissements qui seront répercutés in fine sur les consommateurs.

Augmentations à venir pour les TICFE et TURPE

Malgré l’annonce de la baisse des tarifs réglementés, le retour de la taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) à son niveau d’avant-crise, soit 32 euros/MWh, annoncé par le Premier ministre, suscite des critiques. Il faut dire que cela se traduit effectivement par son doublement, même si le Premier ministre avait axé sa communication sur une augmentation moindre que celle initialement prévue.

Les projections pointent également vers une augmentation du tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité, plus communément appelé TURPE. Cette dernière a pour vocation de financer l’entretien et le développement des réseaux électriques. Mais, comme mentionné précédemment, compte tenu des besoins d’investissement pour la modernisation du réseau, ce n’est qu’une question de - avant que son augmentation ne soit enregistrée. Déjà révisée à la hausse de 4,8% en août 2024, la CRE prévoit de l’augmenter à nouveau de 10% en février 2025. Emmanuelle Wargon précise néanmoins que l’arbitrage sur le TURPE se fera « fin décembre ou début janvier ».

Pour rappella TICFE combinée à la TVA représente plus d’un tiers de la facture d’électricité française et 40 % si on ajoute TURPE.

La fausse promesse de réduction ?

Le gouvernement a insisté sur le fait que 80 % des foyers souscrivant à des tarifs réglementés ou à des offres indexées bénéficieront d’un Baisse de 14% du prix de l’électricité, contre 9% initialement prévus. Si cette annonce semble des plus prometteuses pour les porte-monnaie français, son effet pourrait être largement annulé au vu des hausses d’impôts qui pourraient prochainement être mises en œuvre.

Pour les entreprises, notamment les industries électro-intensives, les perspectives restent mitigées. Si certains d’entre eux ont pu négocier des conditions tarifaires avantageuses, d’autres restent confrontés à des contrats défavorables. Cependant, « les dernières entreprises victimes de la flambée des prix verront bientôt leurs contrats expirer », a insisté la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, incitant les concernés à renégocier leur contrat.

 
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