Même si le marché immobilier reste compliqué, les prix continuent de baisser en Île-de-France. C’est ce qui ressort du dernier rapport des Notaires du Grand Paris, publié ce jeudi 27 juin.
“La baisse de l’activité continue de peser sur les prix”, constate-t-on. En effet, face à la dégradation de la solvabilité des ménages, le nombre de ventes a chuté de 23 % en un an. Résultat : pour s’adapter à la demande, les prix des logements franciliens ont baissé de 8,1% d’avril 2023 à avril 2024. En trois mois, ils ont fortement baissé, de l’ordre de 2,4% (- 2,2% pour les appartements, -2,7% pour les maisons). .
« Les baisses de prix annuelles sont assez uniformes d’un marché à l’autre, entre 7% pour les appartements de la Grande Couronne et 8,6% tant pour les appartements de la Petite Couronne que pour les maisons de la Grande Couronne », est-il souligné dans le rapport.
Pour les appartements, les Hauts-de-Seine sont le département qui a connu la plus forte baisse des prix en un an (-8,7%). Il est suivi par la Seine-Saint-Denis (-8,2%) et Paris (-7,9%). Du côté des maisons, les prix ont davantage baissé dans les Hauts-de-Seine (9,1%) et le Val-de-Marne (-8,5%).
Même si cette baisse des prix de l’immobilier est une bonne nouvelle pour les futurs acquéreurs, elle ne compense pas la perte de pouvoir d’achat immobilier des ménages ces dernières années. Durcissement des conditions d’accès au crédit, hausse des taux d’intérêt… Un ménage qui pouvait emprunter 100 000 euros fin 2022 ne peut désormais emprunter que 83 400 euros en mars 2024.
Le marché immobilier reste donc saturé. Selon les estimations des Notaires du Grand Paris, basées sur des avant-contrats, « les perspectives de ventes restent toujours orientées à la baisse pour les prochains mois mais avec une dégradation qui serait progressivement un peu moins sévère ». Quant aux prix, ils devraient peu évoluer ou légèrement augmenter, selon le marché, d’ici août.
A Paris, le prix au m2 Le prix des appartements anciens évoluerait peu, passant de 9.440 euros en avril à 9.450 euros en août. Toutefois, les maisons anciennes en région parisienne pourraient voir leurs prix augmenter légèrement dans les prochains mois.
Néanmoins, « les incertitudes sont renforcées par la dissolution de l’Assemblée nationale, une nouvelle période électorale et toutes les conséquences possibles (politiques, économiques, fiscales et financières) sur un marché déjà baissier et fragile », conclut le rapport.
