Plus d’un mois après les crues du Rhône, les séquelles sont toujours présentes. Depuis le jeudi 17 octobre 2024, commerçants, habitants et élus sont toujours impliqués dans les démarches avec les assurances, la reprise de leurs activités ou encore la gestion des travaux et des déchets.
Et Givorsl’une des villes les plus touchées du département, s’est depuis redressée, la question de collecte de tas de déchets reste en attente.
Plus d’un mois après les inondations, des déchets abandonnés dans la campagne à Givors
Après ces inondations, une collecte d’urgence a été organisée par le Métropole de Lyon pour dégager la chaussée des déchets. Une société de services s’est occupée du reste du ménage et les objets encombrants ont été stockés sur deux sites mis à disposition par la communauté.
“Les tas de déchets ont continué d’augmenter jusqu’au 10 novembre», précise Raphaël Horrein, directeur du cabinet de la Ville de Givors. 5 000 m3 de déchets accumulés dans la première zone de dépôt à côté du palais des sports, et 3 000 m3 dans le second, à l’ouest, entre la route de la Rive-de-Gier et la voie rapide. Les contributions sont désormais interdites. Un accès gratuit et illimité à la déchetterie de Grigny a été proposé aux sinistrés pour se débarrasser des derniers encombrants.
La Métropole avance les frais de nettoyage des objets encombrants, la participation de l’Etat est attendue
“Le coût de l’enlèvement de ces tas de déchets est estimé à 800 000 euros. Une discussion est actuellement en cours entre la Métropole, la préfecture et la ville pour définir le soutien financier et les modalités d’évacuation.», détaille Raphaël Horrein. Lors de sa visite à Givors le 25 octobre, le Premier ministre Michel Barnier a confié à la préfète du Rhône, Fabienne Buccio, que «l’Etat prendrait en charge une partie des frais« . Un soutien qui, plus d’un mois après, est toujours en discussion.
La Métropole de Lyon a donc décidé de prendre les devants et d’avancer les frais. Une fois le nettoyage terminé, elle prévoit de discuter de la répartition des coûts avec l’État. “Pour des raisons sanitaires et environnementales, nous ne pouvions pas continuer à laisser nos déchets dehors aussi longtemps.», explique la communauté. Les tas d’objets encombrants devraient être évacués début décembre.
Au total, les dégâts causés par ces inondations sont estimés à 10 millions d’euros pour les infrastructures situées sur le territoire métropolitain, avec l’essentiel des dégâts à Givors, et environ 2,5 millions d’euros à la charge de la commune.
Certains habitants toujours sans électricité
Environ 500 habitations ont été endommagées à Givors, touchant environ 1 250 personnes. Certains habitants sont toujours sans électricité ni chauffage. “Le message de la ville est de ne pas rester seul face à vos difficultés, de contacter le CCAS. Une dizaine de familles ont été accompagnées dans leur relogement et nous travaillons avec l’assistance administrative Passerelle.(centre communal d’action sociale, NDLR)», explique Raphaël Horrein, directeur de l’agence de la mairie de Givors.