“C’est une gifle”, quatorze ans après les faits, l’un des pompiers reconnu coupable d’agression sexuelle sur mineure a été acquitté

“C’est une gifle”, quatorze ans après les faits, l’un des pompiers reconnu coupable d’agression sexuelle sur mineure a été acquitté
“C’est une gifle”, quatorze ans après les faits, l’un des pompiers reconnu coupable d’agression sexuelle sur mineure a été acquitté

Quatorze ans après les faits, le tribunal a condamné deux pompiers à des peines de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineure.

Mercredi, le tribunal de Versailles a condamné respectivement deux pompiers quatre ans et 15 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineureplus de 14 ans après le début de l’histoire, Julie (ce n’est pas son vrai nom) les a accusés de viol alors qu’elle était adolescente.

Il y avait un troisième pompier détendu.

Le tribunal est allé au-delà des demandes du procureur de la République, qui avait demandé que les deux hommes, Pierre C. et Julien C., soient respectivement condamnés à trois ans et douze mois de prison, avec sursis.

Les deux hommes étaient également inscrits au Registre des délinquants sexuels ou violents (Fijais). Seul le condamné à la peine la plus lourde, Pierre C., était présent lors du délibéré.

La mère de la victime est arrivée seule devant lui. En quittant la salle d’audience, émue aux larmes, elle s’est dite “dévastée”.

« Après 15 ans de lutte, qu’est-ce que je dis à ma fille ? demandez-vous. “Ce qu’il reçoit, c’est une gifle, l’un des deux condamnés n’était même pas là pour recevoir sa peine et ils sortent libres du tribunal.”

Entre 13 et 15 ans, Julie, aujourd’hui âgée de 29 ans, vivait avec sa famille dans la banlieue sud de Paris et subissait de lourds traitements médicaux en raison de fréquentes crises de spasmophilie et de tétanie.

Les pompiers vont intervenir pour lui venir en aide. plus de 130 fois à son domicile entre 2008 et 2010.

En août 2010, l’adolescente et sa mère portent plainte pour viol, impliquant l’une d’elles l’année précédente, même en présence de deux collègues. L’enquête durera neuf ans et une vingtaine de pompiers seront impliqués dans la procédure, également accusés de viol par Julie – ils reconnaîtront les relations sexuelles mais tous nient toute contrainte.

En juillet 2019, un juge a requalifié les faits en agression sexuelle sans violence, contrainte, menace ou surprise sur mineur de moins de 15 ans en réunion et a renvoyé les trois prévenus devant le tribunal correctionnel, suscitant l’ire de la famille et des associations féministes.

Comme dans le procès des violeurs de Mazan, dans cette affaire aussi, la question du consentement était au centre.

Les trois prévenus ont “constamment assuré” au cours de l’enquête que Julie “n’avait manifesté aucune réticence”.

Pierre C. a reconnu avoir appris l’âge de Julie lors d’une intervention à son domicile et qu’il ne voulait pas « mettre fin » à la « relation » qu’il entretenait avec elle, une thèse qui a grandement indigné les parties civiles avant l’audience.

Julie est désormais handicapée à 80%. après plusieurs tentatives de suicide.

 
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