l’accusé face à sa “dualité”

l’accusé face à sa “dualité”
l’accusé face à sa “dualité”

Invité à s’exprimer longuement ce mercredi sur sa personnalité, l’accusé s’exprime calmement et à voix basse, les mains posées en bordure de l’aire, mais semble éviter de regarder vers le banc des parties civiles.

« Je ne me plains pas de ma place (en prison), je suis là où je devrais être. Ce que j’ai fait est indescriptible», déclare-t-il à propos des faits, pour lesquels il risque la prison à vie.

Le corps de la jeune étudiante, disparue alors qu’elle rentrait chez elle à pied à Villefontaine (Isère) en septembre 2020, a été retrouvé dans un ruisseau, sans son jean. Arrêté trois semaines plus tard, Ludovic Bertin, qui comptait déjà une douzaine de condamnations à son casier judiciaire, a reconnu le meurtre de Victorine, tout en niant avoir tenté de la violer.

“Ce n’est pas un enfant difficile”

Trois de ses demi-frères, interrogés comme témoins mardi, ont décrit un environnement familial à la fois modeste et chaotique, avec une mère d’origine martiniquaise, employée de banque postale, élevant essentiellement sept enfants de quatre pères différents dans une zone rurale. propre. près de Villefontaine. Ludovic, l’avant-dernier, “était un enfant bon, pas un enfant difficile”, a-t-il déclaré aux enquêteurs.

Deux de ses frères aînés ont donné raison au tribunal, le décrivant comme « travailleur », « fiable », tout en admettant qu’ils n’avaient eu avec lui que des relations superficielles. Le troisième, Samuele, prend moins de gants : « Il a fait des bêtises (…). Ma mère ne pouvait rien faire, elle lui a crié dessus, elle l’a frappé, elle a dit à la police “tenez-le”, elle n’en pouvait plus. Finalement, elle a « abandonné », dit-elle.

“C’est fou pour moi”

Ludovic Bertin, qui a quitté le système scolaire sans diplôme, a quitté le foyer familial à 18 ans, a fait du travail intérimaire, puis a fondé une petite entreprise de transport qui, selon lui, a bien fonctionné. Au moment de son arrestation en octobre 2020, il était marié à son amie d’enfance et père d’un jeune garçon. Il avait « mûri ». « Sa vie était formidable, contrairement à la mienne », a déclaré son demi-frère Samuel.

Ce n’est pas l’avis de Dounia A., sœur de sa désormais ex-femme. Bertin « nous a enlevé notre sœur, elle était sous contrôle », a-t-il déclaré, expliquant que sa famille n’avait jamais accepté ce mariage. « Pour moi, c’est fou. (…) Assurez-vous qu’il ne puisse plus jamais faire de mal à aucune femme », a-t-il déclaré au tribunal.

“Deux Ludovici”

Il y avait en effet “deux Ludovic”, a admis Bertin à la barre des témoins, interrogé sur l’apparente “dualité” de sa personnalité. Confronté aux aspects les plus sombres, il a reconnu son addiction à la cocaïne, ses nombreuses infidélités et les violences – mutuelles, selon lui – contre son épouse.

Il semble cependant réticent à reconnaître d’autres aspects étayés par des enquêtes ou des témoignages comme le trafic de drogue au-delà de la simple « réparation » des proches, l’addiction à des contenus pornographiques et violents, ou encore des « comportements insistants » en vue d’obtenir des faveurs sexuelles de la part de ses diverses conquêtes.

« Je n’étais pas forcément en bonne compagnie, je n’ai pas forcément fait les bons choix (…). J’ai toujours eu un pied dans le bien et un pied dans le mal”, souligne-t-il, affirmant avoir “ouvert les yeux” grâce au travail réalisé avec une psychologue en prison. “Je dois travailler sur moi-même, ce ne sont pas des paroles creuses”, a-t-il déclaré.

La décision de la cour d’assises de l’Isère est attendue le 6 décembre.

Belgique

 
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