un jeune homme va en prison après un accident mortel en Dordogne

un jeune homme va en prison après un accident mortel en Dordogne
un jeune homme va en prison après un accident mortel en Dordogne

C’est une comparution immédiate « atypique » qu’a vécue le tribunal judiciaire de Bergerac (Dordogne) ce jeudi 27 juin. Les magistrats devaient juger un homme de 26 ans poursuivi pour avoir causé la mort et des blessures graves à deux personnes dans un violent accident de la route, Lundi 24 juin à Campsegret. Le plus souvent, ces affaires sont jugées des mois, voire des années après les faits.

Alors que le prévenu a confirmé qu’il conduisait ce jour-là sous l’emprise de l’alcool (0,97 g/l) et du cannabis, et qu’il n’était pas titulaire de permis, l’audience s’est concentrée sur le caractère intentionnel des infractions. Ce débat est revenu sur le devant de la scène après la mort du fils du célèbre chef Yannick Alléno en mai 2022. Depuis, ce dernier se bat pour que la justice parle d’homicide routier. Un projet de loi a également été examiné en mars par le Sénat.

Pour Charles Charollois, le procureur, il y a bien une part « intentionnelle » quand « on commet tant d’imprudences et de violations de la loi ». “C’est la première fois que je vois un dossier avec autant de circonstances aggravantes”, a-t-il souligné, demandant une peine de six ans de prison et dix ans d’interdiction d’obtenir le permis de conduire.

« Une story sur Snapchat »

A plusieurs reprises, le président du tribunal a pointé du doigt l’inconscience du jeune homme qui habite Périgueux et travaille comme ouvrier d’entretien. D’autant qu’il a été filmé quelques secondes avant le drame, musique forte et danse dans l’habitacle, et même quelques minutes après le drame. Malgré son état, il a insisté pour avoir le volant de l’Audi appartenant à son ami qui lui avait dit de ne parcourir « pas plus de 100 mètres ». « Au début, je voulais faire une story sur Snapchat », a expliqué le prévenu, qui s’est excusé à plusieurs reprises.

En l’absence de contre-expertise sur l’alcoolémie et la présence de THC, la défense a considéré que le manque de contrôle constituait la seule circonstance aggravante. Pour Me Morand-Monteil, la peine demandée était « disproportionnée » alors que son client ne niait pas ses responsabilités et était conscient de la gravité des faits.

Le jeune homme a été condamné à cinq ans de prison, dont un avec sursis. Il lui est interdit de passer le permis de conduire pendant six ans. Il a été emprisonné à la suite de l’audience.

 
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