Une semaine particulièrement sanglante. En effet, du 17 au 22 juin, pas moins de onze meurtres ont été commis à Casablanca, Salé, Al Haouz, Beni Mellal, El Jadida et Youssoufia, soit en moyenne plus de deux homicides par jour.
La commune rurale de Talat N’Yaaqoub située dans le cercle Isni de la province Al Haouz a été, dans la nuit du vendredi 21 juin, le théâtre d’un assassinat. Il s’agit d’un adolescent de seize ans qui a mis fin à la vie de son oncle maternel, trentenaire. Sous l’emprise de l’alcool, ce dernier demande de l’argent à sa mère avant de se diriger vers sa sœur qui refuse de lui verser le moindre centime. Et tel un monstre, il se jeta sur elle et la saisit violemment par le cou, tentant de l’étrangler. Voyant sa mère en danger de mort et sans réfléchir, son neveu saisit rapidement une pierre et frappa son oncle maternel à la tête. L’adolescent s’est finalement manifesté volontairement à la police et a avoué son crime.
La veille, jeudi 20 juin, à Casablanca, une ressortissante ivoirienne avait été violée avant d’être tuée par un jeune homme, la trentaine, qui souffrait de troubles mentaux. Le drame s’est produit sur la terrasse d’un immeuble situé dans le quartier Hassani, lorsque cette jeune femme ivoirienne y est montée pour sécher son linge. Malheureusement, cet agresseur, âgé de vingt-neuf ans, l’a attaquée, l’a violée avant de la tuer et d’envelopper son corps dans un tapis. Le meurtrier arrêté avait déjà abusé de sa mère et tenté de violer sa nièce.
Le même jour, jeudi 20 juin, à Zaouiat Cheikh dans la province de Beni Mellal, un septuagénaire qui avait eu un simple malentendu avec son épouse, une sexagénaire, s’est emparé d’une hache pour lui porter des coups fatals. Et à Casablanca, dans le quartier Ben M’sik, il y a eu, le même jour, un crime de parricide. Il s’agit d’un malade mental interné dans un hôpital psychiatrique et qui n’en était sorti que trois jours avant la fête du sacrifice. Ce jeune homme qui se droguait avait déjà frappé son père avec une bonbonne de gaz pour lui causer des fractures avant de commettre l’irréparable.
Toujours à Casablanca, le même jour, des actes de hooliganisme ont entraîné la mort d’un jeune homme. L’enquête policière a révélé que des supporters du Raja de Casablanca se sont rassemblés dans les quartiers de Sidi Bernoussi et Sidi Moumen pour célébrer la victoire de leur équipe en championnat. Mais ils se sont retrouvés confrontés aux partisans du WAC. Ces actes de violences ont entraîné la mort d’un partisan de Rajaoui. Sept suspects ont été arrêtés et d’autres sont actuellement recherchés par la police.
Mercredi 19 juin, la ville de Salé a été témoin d’un sixième meurtre. Il s’agit de deux frères qui ont tabassé un jeune homme, agent de sécurité, dans le quartier Chafaâ, dans la région de Sahb Al Qaïd.
Le même jour, un septième crime d’assassinat a eu lieu dans la région de Médiouna située au sud de la ville de Casablanca lorsqu’un jeune homme a mis fin à la vie de sa femme en la poignardant à plusieurs reprises avec un couteau. A peine mariés, leur vie conjugale fut rythmée par des incompréhensions et des conflits si bien que l’irréparable fut commis chez eux dans le quartier d’Er-Rachad.
Mercredi 10 juin également, rue Bouhara située à la Kasbah, dans l’ancienne médina, à Beni Mellal, un quadragénaire a poignardé son colocataire. Il est décédé avant d’arriver aux urgences de l’hôpital régional de Béni Mellal. A l’origine de cet homicide, une dispute sur un simple malentendu entre ces deux amis qui occupaient une seule chambre. Plus d’une vingtaine de coups d’arme blanche ont été infligés à la victime, un homme d’une trentaine d’années. Le suspect a été interpellé immédiatement avant d’être placé en garde à vue.
Par ailleurs, l’auteur d’un meurtre survenu dans la commune rurale de Moulay Abdellah dans la province d’El Jadida et plus précisément au douar d’Al Qaïd, a été arrêté, mardi 18 juin, par des éléments de la gendarmerie royale. Quelques heures plus tôt, ce dernier, recondamné, avait mis fin à la vie de son voisin qui se plaignait du fait que le volume de la musique était trop fort et l’empêchait de dormir. Le meurtrier a été arrêté.
Lundi 17 juin, deux autres homicides ont eu lieu à Casablanca et Youssoufia. Il s’agit d’un jeune homme qui a mis fin à la vie de sa mère (voir notre édition n°5685 du mercredi 19 juin 2024) et d’un jeune homme de dix-neuf ans qui a tué un père de famille au douar El Midate dans la commune rurale de Jdour, dans le wilaya de Youssoufia (voir notre édition n°5686 du jeudi 20 juin 2024).
