Alors que les supporters havrais attendaient avec anxiété la décision de la DNCG, les dirigeants du HAC connaissaient déjà le sort réservé par le gendarme financier du football français.
Très dépendant des droits TV, le club normand, qui est dans l’incertitude sur ce sujet, n’a pas pu totalement rassurer les membres de la DNCG qui ont donc décidé d’imposer un contrôle sur la masse salariale.
Un moindre mal toutefois, même si le président havrais, Jean-Michel Roussier, s’est montré cash et plutôt pessimiste en annonçant dans les colonnes de L’Equipe, que son directeur sportif Mathieu Bodmer, n’aura pas de mercato pour recruter, et qu’il devra donc vendre dans un premier temps pour espérer renforcer l’effectif de Didier Digard.
« Pour Le Havre, c’est l’effet cool du double baiser. (…) C’est 50 % du budget des clubs. Nous savons que nous n’aurons jamais des montants équivalents à ceux de l’année dernière. Il faudrait être idiot pour penser autrement. Alors imaginez-vous vraiment que je puisse maintenir la masse salariale au même niveau que l’année dernière ? Dans le meilleur des mondes possibles, nos revenus chuteraient de 25 à 30 %. Et je suis toujours optimiste en disant cela. Je n’ai pas eu besoin de la DNCG pour réduire la masse salariale”, a-t-il déclaré avant de se montrer direct sur le mercato.
« De toute façon, il n’y aura de transferts que s’il y a des ventes. S’il n’y a pas de départs, il n’y en aura pas. Et comme les clubs étrangers voient le problème actuel avec nos droits TV, ils baissent leurs offres. Cela rend tout plus complexe. »
Didier Digard, nommé entraîneur du Havre en remplacement de Luka Elsner arrivé au Stade de Reims, devra travailler avec l’effectif actuel et espérer que son groupe ne soit pas privé de joueurs importants.
Ça sent la mauvaise saison, n’est-ce pas ?
