80 ans après son assassinat, un vibrant hommage a été rendu à Jean Zay, à Cusset

80 ans après son assassinat, un vibrant hommage a été rendu à Jean Zay, à Cusset
80 ans après son assassinat, un vibrant hommage a été rendu à Jean Zay, à Cusset

Il y a 80 ans, Jean Zay, ministre du Front populaire, était assassiné pour ses origines juives, ses valeurs de gauche et son appartenance aux francs-maçons. L’importance du devoir de mémoire a été rappelée, lundi 24 juin, lors de la cérémonie qui lui rendait hommage, devant le monument commémorant son assassinat, entre Cusset et Molles.

«J’ai l’esprit tranquille et tranquille. Je n’ai aucune peur. » Ces mots, écrits par Jean Zay deux jours avant son assassinat le 20 juin 1944, ont été affichés, lundi 24 juin, sur la stèle qui lui rend hommage, à deux pas du lieu du meurtre.

Entre Cusset et Molles, un grand nombre de participants, officiels et simples citoyens, étaient présents pour commémorer l’œuvre de ce grand homme, décédé à l’âge de 40 ans. Avec des discours d’officiels, en cette période électorale qui traduisait une certaine peur que l’histoire se répéterait.Les enfants des écoles locales ont chanté la Marseillaise.

“La France n’est pas l’extrémisme”

“Cette période sombre de notre histoire a démontré que l’Homme était capable des pires folies, et que cette folie n’a malheureusement pas pris fin en 1945”, a déclaré Christophe Dumont, maire de Molles, dans un discours commun. à celui de Jean-Sébastien Laloy, son homologue cusetois.

Ce dernier a rappelé que « 20 % des moins de 18 ans ne savent pas ce qu’est la Shoah aujourd’hui. Et 20 pour cent n’en ont jamais entendu parler. Jean Zay a-t-il donné sa vie pour que 80 ans plus tard, il ne reste plus rien de son sacrifice ? La France, ce n’est pas l’extrémisme, la xénophobie, la haine d’autrui. »

A la veille d’élections anticipées […] prenons le temps de réfléchir aux conséquences de nos décisions.

Jean-Sébastien Laloy (Maire de Cusset)

Il a également rappelé que cet assassinat avait été perpétré non pas par des Allemands, mais par des Français de la milice de Pétain. Avant d’inviter l’opinion à l’introspection, « à la veille d’élections anticipées. […] Prenons le temps de réfléchir aux conséquences de nos décisions. »

Près d’un jeune ginkgo, symbole de paix planté cette année à côté du monument, Hélène Mouchard-Zay, fille de Jean Zay, a toutefois conclu par des paroles pleines d’espoir écrites par son père, dans une lettre datée du 19 juin 1944 adressée à son épouse : « Le destin n’a jamais dit son dernier mot. »

Sandrine Gras

Photos François-Xavier Gutton

 
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