A deux jours du premier tour des élections législatives anticipées, quelque 150 personnes ont manifesté contre l’extrême droite ce vendredi 28 juin 2024 dans le centre-ville d’Auxerre.
« Voir la montée de l’extrême droite en France, et partout en Europe, c’est assez effrayant ! L’extrême droite est très dangereuse pour le pays mais aussi pour les femmes, pour l’environnement… Nous devrions tous être choqués par les résultats des élections européennes et réagir, manifester. Pas seulement la gauche mais aussi la droite et les macronistes, car le Rassemblement national prône la haine de l’autre », déclarent Ewa, 19 ans, et Anne-Lise, 20 ans, toutes deux étudiantes, devant la mairie d’Auxerre.
A la veille du premier tour des législatives anticipées et alors que le RN reste en tête dans les sondages, quelque 150 personnes – dont la candidate écologiste (Nouveau Front populaire) dans la première circonscription Florence Loury et le premier secrétaire fédéral du PS de l’Yonne Mani Cambefort – se sont rassemblées contre l’extrême droite place de l’Arquebuse avant de défiler dans le centre-ville.
« Le RN, une menace pour les libertés
individuel et collectif »
« Aujourd’hui, ce rassemblement est une initiative locale. Nous avons lancé cet appel à venir manifester il y a seulement quatre jours et c’est un grand succès », juge Emmanuel Brondel, co-animateur des Jeunes Insoumis d’Auxerre. Partis du Nouveau Front populaire, CGT, MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Libre Pensée, l’Assemblée populaire d’Auxerre (ex-gilets jaunes), collectifs féministes ou LGBT… Une dizaine de partis, collectifs et associations ont répondu présent. l’appel. Mais la mobilisation a été nettement inférieure à celle du 15 juin (Note de l’éditeurles manifestations organisées par l’intersyndicale, dans quelque 180 villes de France, ont rassemblé 500 personnes à Auxerre et près d’un millier dans l’Yonne). Ewa et Anne-Lise regrettent aussi de « ne pas voir plus de jeunes dans la rue ».
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En tête du cortège, ils se sont toutefois fait entendre, après que le leader des Jeunes Insoumis a dénoncé « la menace que représente le RN pour les libertés individuelles et collectives » et appelé à « le triomphe de la République sociale dans les urnes ». : « Pas de fascistes dans nos quartiers, pas de quartier pour fascistes », scandaient les jeunes en entrant dans la rue du Temple.
Ponctué de slogans hostiles à l’extrême droite et de plusieurs discours tout au long du parcours, la manifestation, rassemblant des personnes de tous âges, a traversé le centre-ville dans le plus grand calme jusqu’à la place Saint-Germain, en passant par la préfecture.
Christophe Pacalet
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