Sous les menaces d’ingérences extérieures et de guerre civile, le représentant personnel du président de la République au Liban craint « une dislocation ».
Publié le 21/11/2024 10:10
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Le Liban est « aujourd’hui un pays en danger de mort», a déclaré jeudi 21 novembre sur France Inter, Jean-Yves Le Drian, représentant personnel du président de la République au Liban. « Ce pays est en détresse à cause des ingérences extérieures, lieu d’affrontement entre l’Iran et Israël, et à cause de sa désunion »analyse l’ancien ministre des Affaires étrangères.
Jean-Yves Le Drian s’inquiète du “dislocation” du pays sous les bombardements israéliens avec « mouvements de population en cours ». « La population du Sud, majoritairement chiite, se dirige vers Beyrouth. Il y a des tensions internes qui se manifestent et nous devons éviter que ces tensions ne se transforment en affrontements militaires. »prévient l’ancien ministre qui s’est rendu à plusieurs reprises à Beyrouth ces dernières semaines, interrogé sur une éventuelle menace de guerre civile dans le pays.
Il propose « trois principes fondamentaux » : « Premièrement, la population du nord d’Israël doit pouvoir acquérir sa sécurité. Deuxièmement, nous devons néanmoins préserver l’intégrité du Liban. Ce qui veut dire, troisièmement, respecter toutes les communautés de ce pays, cela veut dire trouver les moyens d’avoir une frontière sécurisée ». Jean-Yves Le Drian “souhait” qu’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pourrait « atteindre », « avant l’arrivée de Trump ».
L’ancien ministre des Affaires étrangères se montre en revanche plus pessimiste quant à un cessez-le-feu à Gaza. « Nous sommes entrés dans une guerre perpétuelle », se lamente-t-il. « À Gaza, ce genre de punition collective devient intolérable »ajoute l’ancien ministre, très critique à l’égard de Benjamin Netanyahu enfermé dans un « logique de guerre ». “Rien ne semble pouvoir s’arrêter” le Premier ministre israélien, s’inquiète Jean-Yves Le Drian, “et je ne sais pas si l’arrivée de Trump résoudra le problème.” Avec un peuple palestinien « condamné au désespoir »l’ancien ministre a dit « nous craignons que cela ne produise demain des générations de personnes frustrées, voire des terroristes ».